Les parlementaires sensibilisés sur la sécurité alimentaire
La représentante de l’Organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), Suze Percy Philipini, a déclaré le 28 décembre lors de l’atelier de sensibilisation des parlementaires sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Congo, que les élus du peuple devaient désormais être les dépositaires des résolutions et des lois salutaires pour réaliser les objectifs d’une auto-suffisance alimentaire au Congo. Un comité ad’hoc codirigé par les présidents des deux chambres du parlement a été mis en place pour enclencher le processus de mise en place d’une alliance parlementaire.
Cet atelier, animé par Henri Boukoulou, a permis aux députés et aux sénateurs de s’informer sur les atouts naturels du Congo en matière d’agriculture. Ils ont été informés sur la bonne pluviométrie, la richesse du sous-sol et l’existence de 10 millions d’hectares, qui font du Congo un pays à vocation agricole.
Un paradoxe, a dit l’orateur, qui ne justifie pas la pratique d’une agriculture encore rudimentaire, moins subventionnée et pratiquée par une population vieillissante, en majorité féminine, en l’absence des jeunes qui délaissent les campagnes pour s’installer en ville.
Pour Roland Bouity Viaudo, le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, l’alliance parlementaire en voie d’installation dotera les parlementaires d’une plate-forme pour recentrer les questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle parmi les priorités des populations.
« Le taux d’investissement de l’agriculture oscille actuellement autour de -5 % des différents budgets de l’Etat. Ainsi, l’un des défis de cette future alliance parlementaire sera de faire un plaidoyer auprès du gouvernement afin que ce pourcentage arrive à hauteur de 10% pour atteindre l’objectif «faim-zéro » contenu parmi les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies », a-t-il dit.
Actuellement le Congo demeure au 136e rang sur 188 pays concernant l’indice du niveau de vie des Congolais. Un rang justifié par le fort taux des importations alimentaires qui coûte au Congo 600 milliards de Francs CFA par an.