Un partenariat public-privé pour financer le barrage de Sounda

La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, a fait le 4 novembre à Brazzaville, la restitution des études de préfaisabilité du projet de construction du barrage hydroélectrique de Sounda dans le Kouilou. Ce barrage pourra être construit grâce au partenariat public-privé. 

Faisant la restitution des études, le chef de la mission pour le projet Sounda, Marcus Shubaer a précisé que le barrage de Sounda, ne pourra produire que 450 à 500 mégawatts, selon la période de basse ou de haute eau, avec une retenue d’eau de 70 mètres. Le coût total pourra être à 1200 milliards de francs CFA. « La viabilité de ce projet nécessitera des engagements fermes de l’achat de la production de l’électricité produite par le barrage de Sounda » a-t-il dit.

Cependant, il a recommandé des études complémentaires et détaillées avant d’entreprendre la construction de ce barrage. « Il faut mettre en place un contrat d’achat de l’électricité, identifier les impacts environnementaux et établir le cadre de partenariat public-privé le plus approprié pour construire, financer et gérer le barrage de Sounga », a-t-il indiqué.

Pour le représentant résident de la Banque mondiale, Djibrila Issa, la réussite du barrage hydroélectrique de Sounda est tributaire de la réforme du secteur de l’électricité au Congo. « Cela suppose au moins la garantie d’un contrat d’achat d’électricité viable à l’aménageur, le renforcement du réseau de transmission et la réforme de la Société nationale d’électricité (SNE) en vue de réduire les pertes techniques et commerciales », a-t-il affirmé.

Le ministre de l’aménagement, de l’équipement du territoire, des grands travaux, Jean-Jacques Bouya, a souligné qu’il faut que le secteur privé apporte sa contribution pour arriver à développer ce projet.

De son côté le Premier ministre, Clément Mouamba a rappelé que bien que le Congo est en programme d’ajustement structurel, il ne lui est pas interdit de se doter d’infrastructures utile pour son développement.

Cependant, le directeur général de l’énergie, Jean-Marie Iwandza, pense que les études présentées par la banque mondiale, donne une production dérisoire en électricité pour le Congo. Les besoins en électricité au Congo sont énormes. La zone économique spéciale aura besoin de 700 mégawatts, celle de Brazzaville aura besoin de 250 mégawatts, les potasses du Kouilou auront besoin de 150 mégawatts. Dans les 10 prochaines années, le Congo aura besoin de développer une puissance de 1000 mégawatts », a-t-il expliqué.

Pourtant, selon lui, il y a eu une première option qui avait été faite en 1960 par la société Electricité de France (EDF) qui avait estimé qu’au barrage de Sounda on pouvait produire 1000 mégawatts. « Mais Aujourd’hui les études présentées par la banque mondiale disent qu’il faut produire autour de 480 mégawatts. Nous allons discuter les conditions de la faisabilité réelle de cette deuxième option», a-t-il précisé.

Quitter la version mobile