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Le personnel du CHU observe un service minimum

Les agents  évoluant au Centre  hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzavlle ont décidé depuis le 1er août d’observer un service minimum suite à la non satisfaction de leurs revendications soumises à leur tutelle, le ministère de la Santé.

Depuis quelques mois, cette structure hospitalière fait face aux maux qui minent son fonctionnement. C’est pour cette raison que les travailleurs avaient menacé d’aller en grève  à partir du 13 juillet si leurs doléances n’étaient pas prises en compte par le gouvernement. Ces travailleurs avaient clairement réclamé dans leur cahier de charges soumis aux autorités le paiement  de deux mois de salaires et l’application  des recommandations  de l’audit du cabinet CACOGES.

De même, ils avaient  exigé du gouvernement la réparation de la situation injuste de reversement des cotisations sociales à la Caisse nationales de sécurité sociale (CNSS). Ces travailleurs ont aussi demandé que soient payées les allocations familiales, les indemnités de fin de carrière, les capitaux de décès. Selon eux, une commission interne sur la dette sociale du CHU, tenue en décembre 2016 avait découvert que les indemnités de départ à la retraite, des capitaux de décès des agents, d’un montant de 640 millions de francs CFA, décaissés par le trésor et reversés au CHU, n’ont jamais été payées aux bénéficiaires.

Ainsi pour sortir le CHU de sa léthargie, la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo a adressé il y a de cela quelques jours, au nouveau directeur général par intérim du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, un plan d’urgence pour sortir de cette structure hospitalière de sa léthargie.

Dans un document, la ministre Lydia Mikolo a détaillé au  directeur par intérim du CHU  Jérémie Mouyokani les missions prioritaires  auxquelles il  devait s’atteler en urgence. Celles- ci s’articulent notamment autour du climat social et satisfaction des usagers, soins et services de santé, et la gouvernance. En vue d’apaiser le climat social morose qui règne depuis quelques mois dans le plus grand centre hospitalier du pays.

A propos des soins et services de santé, il a été demandé au directeur général d’améliorer l’offre de soins par la rationalisation de la dépense hospitalière médicale en faveur de la production des soins et services, notamment en pharmacie, au laboratoire, en imagerie et dans les blocs médicotechniques.

Il devrait élaborer les termes de références de l’étude sur les bâtiments et équipements du CHU, en liaison avec la direction générale en charge des infrastructures au ministère de la santé et de la population ; de s’assurer de la mise en place et de l’application effective des procédures et protocoles de soins et services.

La nouvelle équipe dirigeante devrait initier l’implantation des méthodes et outils de la gouvernance hospitalière et clinique, y compris l’informatisation de la gestion hospitalière. Elle devrait aussi améliorer la coordination médico-administrative du CHU par l’inspection et la responsabilisation des soignants dans la rationalisation de la gestion administrative, technique, financière et comptable de l’hôpital ; et de s’assurer de l’application des procédures comptables et financières du centre, en conformité avec le règlement de la comptabilité publique.

En dépit de l’existence d’un personnel hautement qualifié et d’une mobilisation conséquente des ressources, des audits réalisés au CHUB par la tutelle ont relevé de nombreux dysfonctionnements dans la gestion de cet hôpital qui  souffre aujourd’hui d’une tension de trésorerie.