Philippe Mvouo appelle candidats et journalistes aux élections apaisées
Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo a invité le 21 juin à Brazzaville les acteurs politiques et les journalistes à tout mettre en œuvre pour garantir des élections apaisées, débarrassées des propos injurieux et diffamatoires. Le Congo organise le 16 juillet le premier tour des élections législatives et locales.

Philippe Mvouo a demandé aux médias de diffuser ou de publier une information utile et égalitaire pour permettre au public d’exprimer son choix en toute responsabilité. Pour lui, les médias doivent jouer pleinement leur rôle primordial de promoteurs des valeurs démocratiques, des idéaux de paix et de développement.
Le président du CSLC a de même invité les acteurs politiques à comprendre qu’une élection apaisée et démocratique appelle une communication politique saine et responsable. « A travers les médias, tous les propos injurieux, diffamatoires, tendancieux et mensongers de nature à inciter à la violence, au désordre, à la division, à la révolte sont proscrits de nos antennes et de tous nos espaces médiatiques », a-t-il dit.
Lors d’une communication avec les journalistes, les candidats indépendants et les responsables de communications d’autres candidats, le Conseil supérieur de la liberté de communication a remis aux hommes politiques un «code de bonne conduite» et les journalistes ont eu droit à un «guide du journaliste». Ce guide est un ensemble de directives que les journalistes sont tenus de suivre et d’appliquer pour permettre la publication des reportages impartiaux et objectifs lors des campagnes électorales.
Le code de bonne conduite, quant à lui, fixe des règles de communication politique à travers les médias durant la campagne électorale du scrutin du 16 juillet. Ce code invite aussi l’ensemble des candidats et ceux qui les soutiennent à la responsabilité, à la retenue dans les actes et paroles, au respect mutuel, ainsi qu’au bannissement des propos susceptibles de porter atteinte à la dignité humaine et à la cohésion sociale tout au long de la campagne électorale en vue de la sauvegarde de la paix et de la tranquillité du Congo.
Le chargé des Relations publiques à l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), Daniel Tsoumou Ngouaka a estimé que le rappel des principes fait par le président du Conseil supérieur de la liberté de communique devait être intériorisé par les hommes politiques et les médias. «Il n’y a pas que les hommes politiques qui commettent les erreurs d’appréciation. Il y a aussi les médias qui incitent à des situations difficiles dans le pays. Que les journalistes ne soient pas là à courir derrière les hommes politiques parce qu’ils veulent avoir un peu d’argent, mais qu’ils fassent leur travail indépendamment des pressions de tout genre », a-t-il affirmé.
Pour le président du Rassemblement de l’opposition congolaise (ROC), Paul Marie Mpouelé, le code de la bonne conduite permet aux acteurs politiques de se respecter sur le terrain et de se faire respecter. « La bonne conduite permettra aux hommes politiques de ne pas déverser les propos de haine une fois passé dans les médias. Des propos qui peuvent pousser à l’embrasement. Ce rappel a donc été nécessaire», a-t-il dit.