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Philippe Mvouo appelle les télévisions à quitter l’analogie

Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) Philippe Mvouo a affirmé le 16 février, au cours d’une communication tenue à Brazzaville devant les responsables des médias, que le régulateur retirera bientôt les fréquences analogiques attribuées aux opérateurs de télévision. Il a donc appelé les télévisions émettant du Congo de passer au numérique.

 Philippe Mvouo a tenu à informer les opérateurs de télévision qui émettent sur la bande UHF qu’ils seront délogés pour être relogés vers des distributeurs en numérique. Pour le président du CSLC, la révision du plan GE-06 a entrainé la cession d’une partie du spectre de fréquences de télévision aux télécommunications mobiles internationales (IMT) connues sous le nom de « Dividende numérique » D1 (790-862 MHZ) et D2 (694-790 MHZ).

Tous les opérateurs doivent donc émettre en numérique et libérer cette bande désormais dépassée. Le régulateur a demandé aux opérateurs de télévision d’entamer leur migration vers la nouvelle donne. Sur le plan technique, le dividende numérique servira au développement des réseaux de téléphonie mobile à large bande.

Pour Philippe Mvouo les opérateurs audiovisuels doivent se préparer pour passer de la diffusion analogique à la diffusion numérique. Au regard de cette nouvelle contrainte, le Conseil supérieur de la liberté de communication, a-t-il indiqué, conformément à ses missions, n’attribuera les fréquences numériques de télévision qu’aux seuls opérateurs de diffusion qui rempliront les conditions, entre autres celle d’assurer une couverture nationale. Toutefois le Conseil se chargera d’accompagner les opérateurs pour réussir cette migration afin que la coupure ne soit pas brutale au niveau des télévisions. 

L’avènement du numérique a créé  plusieurs services. Il y a l’éditeur de contenus des programmes, dont le rôle se limite à la production des programmes. Le transporteur, qui est chargé d’acheminer les signaux des éditeurs vers le multiplexeur. Le multiplexeur, lui, assemble les signaux provenant de plusieurs éditeurs pour les placer dans un même canal vers le diffuseur qui se chargera de la mise en onde des signaux multiplexés.

Une nouvelle réglementation sera prise pour organiser ces nouveaux métiers du  numérique. Pour le moment aucun opérateur, sur place, n’assure ces métiers. Un appel d’offre sera lancé pour que ceux qui veulent évoluer dans un métier se prononcent et reçoivent l’autorisation du Conseil.

Luc-Emmanuel Zanghieri attend la nouvelle réglementation qui organisera le secteur car, pour lui, son entreprise TNT Africa assure déjà les fonctions de multiplexeur et de diffuseur. Son bouquet met déjà au service du public congolais plus de 90 chaînes de télévisions et de radios, dont dix chaînes nationales.

L’organisation du paysage de la diffusion hertzienne numérique terrestre a été décidée à Genève lors de la conférence régionale des radiocommunications, tenue en juin 2006. Il y avait été arrêté qu’à la date du 17 juin 2015, la diffusion analogique dans la bande UFH (470-862 MHZ) devait être arrêtée. Suite au retard pris au Congo pour appliquer cette décision, le Conseil a décidé de prendre les choses en main et de conduire les télévisions vers le numérique.