Pierre Ngolo exhorte les élus locaux à la lutte contre la corruption
Le président du Sénat et du collectif des sénateurs de Brazzaville, Pierre Ngolo a indiqué le 21 septembre, lors d’une descente parlementaire de ce collectif, que les conseillers municipaux devraient intérioriser la situation de crise économique qui sévit dans le pays, afin de combattre tous les actes de fraude et de corruption à tous les niveaux de la société congolaise.
« Il est nécessaire d’avoir des échanges interactifs de ce genre avec vous car ce n’est que dans cette complicité que nous pouvons échanger sur les mêmes préoccupations qui, en fin de compte, sont celles des populations. Le pays est certes en crise mais c’est là une motivation pour chacun de faire plus d’effort de travailler davantage pour une bonne gouvernance et la lutte contre les antivaleurs », a expliqué Pierre Ngolo.
Cette descente parlementaire, la première depuis leur élection, il y a un an, a permis aux six sénateurs de Brazzaville d’échanger avec leurs mandants sur les questions liées à l’actualité sociopolitique et économique du pays.
« Nous ne bénéficions pas des indemnités pour faire des descentes au niveau de notre base comme vous le faites. De même, contrairement aux attachés parlementaires qui ne sont pas des élus ou les suppléants qui sont élus derrière les députés siégeant qui sont payés chaque mois, nous n’avons pas de salaire mensuel. Il faut que ce vide juridique qui existe sur le statut du conseiller municipal ou départemental puisse constituer une préoccupation pour vous », s’est plaint un conseiller.
Pour rassurer, Pierre Ngolo a demandé aux conseillers de Brazzaville d’être optimismes sur la situation économique du pays, malgré les spéculations autour des discussions entre le gouvernement congolais et le Fonds monétaire international (FMI). Il est question pour chacun de s’approprier les réformes entamées par le gouvernement quant à la traque des auteurs des détournements des deniers publics.
« Quiconque est coupable de détournement des fonds de l’Etat doit répondre de ses actes devant les juridictions compétentes du pays. Mais sur les simples soupçons, on ne peut pas refuser à certains concitoyens la présomption d’innocence », a conclu Pierre Ngolo.