Le rapporteur de la commission Santé, affaires sociales, famille et genre du Sénat, Alphonse NKoua a souligné le 25 mars à Brazzaville que la descente de la commission au cimetière Mayitoukou dans le département du Pool était une occasion de visiter le lieu d’inhumation des 570 corps d’indigents abandonnés par les familles dans les différentes morgues de la ville.
« Le maire par intérim de Brazzaville Guy Marius Okana avait sollicité l’aide du président du Sénat pour inhumer les 570 corps négligés dans les trois morgues municipales de Brazzaville, dont 430 enfants et 140 adultes. Le Sénat a fait part de ces doléances auprès du gouvernement , qui a octroyé 35 millions de francs CFA pour organiser des funérailles » a précisé Alphonse NKoua lors de la visite du site d’inhumation.
Ces dépouilles ont été abandonnées depuis plus de trois mois dans les vestiaires de la morgue municipale de Makélékélé, Talangai et la la morgue municipale de Brazzaville par certaines familles, faute de moyens financiers pour l’organiser des funérailles.
Alain Daniel Mahoulouba, directeur des Pompes funèbres municipales de Brazzaville, a fait savoir que ces corps ne seront pas inhumés dans une fosse commune. « Tous ces cadavres seront enterrés d’une manière décente et non dans une fosse commune, car nous avons confectionné des cercueils pour chaque dépouille », a t-il poursuivi.
L’inhumation débutera probablement ce jeudi 26 mars au cimetière municipal de Mayitoukou dans le district de Goma Tsé Tsé, département du Pool. Sur les 570 corps recensés , 69 corps ont été enregistrés à la morgue de Makélékélé , 44 corps à Talangai et 457 corps à la morgue municipale de Brazzaville.