La Direction générale de l’Alphabétisation organise à Brazzaville, à partir de ce 1er septembre, la douzième semaine de l’alphabétisation congolaise, visant l’autonomisation des jeunes ayant rompu avec l’école. Quelque 542 jeunes de 8 à 13 ans, identifiés dans quatre départements du Congo, suivent cette formation.
Selon la directrice générale de l’Alphabétisation, Géneviève Maloumbi, les personnes sélectionnées suivront une formation de six jours sur les moyens de se prendre en charge. « Nous avons, dans le cadre de l’autonomisation des jeunes qui ne sont pas à l’école, prévu 1.500 enfants déscolarisés qui doivent subir cette formation. On a commencé à les identifier. Il y a aussi d’autres associations tel que Talita Kum qui fait ce genre de travail avec les jeunes qui sont beaucoup plus âgés », a expliqué Mme Maloumbi.
Pour cette semaine de l’alphabétisation, 542 enfants bénéficieront de cette formation qui se déroule dans les locaux de l’Institut de recherche et d’action pédagogique (INRAP), basé à Brazzaville. Dans le cadre d’un autre projet, le PDCE prévoit de soutenir l’autonomisation de 6.000 jeunes.
C’est pour la douzième fois que le Congo tient cette semaine de l’alphabétisation. Cette session est consacrée à l’autonomisation des jeunes. Les autorités congolaises estiment en effet que si les jeunes qui ont rompu avec l’école apprenaient à lire et à écrire, ils se prendraient tranquillement en charge. Ils pourront alors exercer des métiers comme le feraient certaines personnes ayant fait régulièrement leurs études. D’où le slogan, « il n’est jamais trop tard pour apprendre », a rappelé le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Adolphe Mboumaba, à l’ouverture du séminaire.
Cette activité est généralement consacrée aux premiers jours du mois de septembre. Et la tradition a été cette année respectée. Le gouvernement vise à travers cette semaine la formation des populations qui n’ont pas fini leurs études, mais qui doivent s’adapter aux défis du développement. Ces personnes sont souvent marginalisées, car on les considère comme handicapées au rythme de la mondialisation.
Aujourd’hui les choses ont changé, a insisté M. Mboumaba qui a par ailleurs indiqué que l’Etat a mis en place une politique d’étendre et de développer les structures d’alphabétisation dans le pays. « Les structures d’alphabétisation ne sont plus l’apanage des seules villes, mais aussi des cités rurales. Ce pour concrétiser l’adage, ‘il n’est jamais trop tard pour apprendre’ », a déclaré Adolphe Mboumaba.
Plusieurs jeunes confrontés aux problèmes de décrochage scolaire tiennent à renouer avec l’école. Mais, ils sont souvent repoussés par l’âge et les exigences de l’emploi du temps scolaire. Or, les programmes de l’alphabétisation sont souples et permettent à ces déscolarisés d’apprendre à leur rythme. Le gouvernement fait de cette activité une priorité pour de nombreux Congolais encore analphabètes.
Des partenaires multilatéraux comme l’UNESCO et l’UNICEF appuient le gouvernement dans cette politique. La douzième semaine de l’alphabétisation a à cette effet reçu l’accompagnement conséquent de l’UNESCO.