Plus de 76.000 candidats en compétition depuis ce mercredi pour le BAC 2016

Le ministre de l’enseignement primaire, secondaire chargé de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a lancé le 1er juin au lycée Thomas Sankara de Brazzaville, les épreuves écrites du baccalauréat session 2016, demandant aux élèves de se méfier des sujets qui circulent sur les réseaux sociaux. L’année dernière, les épreuves du BAC avaient été annulées au dernier jour à la suite des fraudes massives et généralisées.

Au total 76.037 candidats affrontent les épreuves du baccalauréat contre 66.586 candidats de l’année dernière. Ils sont répartis dans 175 centres d’examen sur l’ensemble du Congo. Le ministre Makosso a encouragé les candidats, leur demandant de se contenter des enseignements reçus en classe le long de l’année scolaire et de leur culture générale. Plusieurs sujets en effet circulent sur les réseaux, pouvant désorienter les candidats. Dans sa tournée dans certains centres d’examen, Anatole Collinet Makosso a attiré l’attention des candidats sur ces fausses informations. «Enlevez les incertitudes, concentrez-vous sur le travail faites confiance à votre mémoire, à votre génie ou à votre intelligence, il n’y a aucune raison que vous ne puissiez pas réussir à résoudre le problème qui vous sera proposé », a-t-il conseillé, avant de lancer l’épreuve de mathématiques au lycée Thomas Sankara.

Le Ministre de l’enseignement, Anatole Collinet Makosso face aux candidats dans une salle d’examen

L’année dernière, les épreuves écrites du BAC avaient été annulées à la suite des fraudes massives. Les candidats s’étaient servis des téléphones portables et d’autres moyens pour recueillir des matières à partir des applications comme Wathsapp et Virber. Tout le BAC était dans la rue en 2015. En réaction de cette mesure d’annulation, les candidats avaient procédé à des actes de sabotage dans les établissements scolaires, détruisant le matériel pédagogique. Le directeur des examens et cours (DEC) avait même été interpellé par les services de police qui le soupçonnait d’avoir trafiqué les épreuves d’examens aux plus offrants. Une enquête ouverte à ce sujet n’a jamais totalement abouti.

Les résultats des épreuves remises ont été très catastrophiques, seulement 10% de taux de succès. L’année précédente, ce taux de réussite était de moins de 30%. La session 2016 devra être le BAC de la rupture, celui de la remontée des statistiques.

Cette année, le gouvernement a mis les bouchés doubles pour que cet examen épargné de toute fraude. La surveillance des centres est assurée gendarmes. Dans les salles d’examen, il y a des enseignants pour suivre le moindre mouvement suspect. Les téléphones portables sont interdits ainsi que de grosses sommes d’argent. « Je sais que vous n’avez pas de téléphone, mais vous avez des mouchoirs, faites attention. Nous sommes en train de tout faire pour que les meilleurs obtiennent leur baccalauréat sans complexe », a déclaré le ministre.

Brazzaville abrite 87 centres  et le ministre Makosso a visité huit centres d’examen. Partout, aucun incident majeur lié à tricherie n’a été enregistré. Par ailleurs, une candidate inscrite à Antonio Agostino Neto, a accouché quelques heures seulement avant le début des épreuves. Une autre candidate a fait une crise d’asthme pendant les épreuves de maths.

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