Procès contre 11 présumés délinquants fauniques à Ouesso et à Pointe-Noire
Trois audiences portant sur la criminalité faunique sont prévues à partir du 22 mars, soit deux au tribunal de grande instance de Ouesso dans la Sangha et une à la cour d’appel de Pointe-Noire.
A Ouesso, le tribunal rendra son verdict le 22 mars dans l’affaire des cinq présumés trafiquants d’ivoire à savoir : Josué Loukahou Tsimba, Fils Biambi alias Mozalisi , Murielle Makaya, Mohamed Mboumbouo Karibou et Asco Elenga. Ils avaient été arrêtés le 29 janvier, en flagrant délit de détention et circulation illégale et tentative de commercialisation de 15 pointes d’ivoire, représentant huit éléphants massacrés.
Pour les ivoires, ces individus massacreraient les éléphants à l’aide des PMAK, dans les forêts du de la Sangha en complicité avec les peuples autochtones ce, pour s’enrichir. Le 15 février dernier au cours d’une audience portant sur cette affaire, ces présumés délinquants fauniques ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. C’est à l’issue de cette audience pour plaidoirie et réquisition que le délibéré avait été programmé pour ce 22 mars.
Une autre affaire, toujours au tribunal de grande instance de Ouesso, dont l’audience pour réquisitions et plaidoiries est programmée pour cette date du 22 mars, est celle de Yvon Tonga et Anicet Moungambo. Ils sont poursuivis pour présomption d’abattage, détention et circulation illégale des trophées d’espèces animales intégralement protégées.
Ces deux individus détenaient quatre pointes d’ivoire, pesant une dizaine de kilogrammes, représentant deux éléphants tués (une femelle et son éléphanteau). Ils avaient été interpellés pour ce fait, le 26 février à Ouesso dans la Sangha. Ces présumés délinquants fauniques seraient des habitués du commerce illégale des produits de la faune dans la Sangha et de la Likouala. Les ivoires saisis proviendraient du district de Pokola.
Au niveau de la cour d’appel de Pointe-Noire, quatre présumés trafiquants de deux peaux de panthère et queues d’éléphant seront également fixé sur leur sort le 29 mars. Etienne Misamou Diamesso, Christian Mvouama Ngouedi, Elisabeth Massoueme et Albert Mbika ont été arrêtés, en juin 2016, en flagrant délit de détention, circulation illégale et tentative de commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées. Le verdict portant sur cette affaire est attendu pour le 29 mars prochain.
Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques sont les œuvres des agents des différentes directions départementales des Eaux-et-forêts, de la Sangha et de Pointe-Noire et des services de la gendarmerie nationale grâce aux informations et appui du PALF. Ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme selon les textes réglementant ce secteur.
L’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ». Une justice ferme et exemplaire est vivement attendue.