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Procès des douze présumés délinquants fauniques à Pointe-Noire et à Dolisie

Quatre audiences portant sur la criminalité faunique sont attendues pour ce 5 juillet à la cour d’appel de Pointe-Noire et de Dolisie dans le Niari.

A la cour d’appel de Pointe-Noire, l’audience portera sur l’affaire de quatre présumés trafiquants de deux peaux de panthère et  de queues d’éléphant. Etienne Missamou Diamesso, Christian Mvouama Ngouedi, Elisabeth Massoueme et Albert Mbika, avaient été arrêtés, en juin 2016, en flagrant délit de détention illégale et de commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées. Il s’agissait de peaux de léopard. Le verdict est attendu pour ce 5 juillet.

Au niveau de la cour d’appel de Dolisie, trois audiences pour réquisitions et plaidoiries sont également prévues ce 5 juillet. Une concerne deux individus, poursuivis pour détention, transit, circulation et tentative de commercialisation de huit pointes d’ivoire. Goma Lunghanu et Bernes Mavoungou avaient été arrêtés en flagrant délit, le 29 août 2017 à Dolisie. Ils font parties d’un réseau de trafiquants international sévissant jusqu’en Afrique de l’Ouest.

La seconde affaire est relative aux prévenus Gotrand Luther Likibi, Cédric Nzaou, Jeanne Moussounda et Prince Kombo Bakala. Les infractions qui leurs sont reprochées sont l’abattage d’une espèce animale intégralement protégée, la détention et la circulation illégales ainsi que la tentative de commercialisation des trophées de ladite espèce, il s’agit encore de peaux de léopards.

La troisième audience va concerner le cas Stills Matala Mbakou et Eudes Ebonambo, poursuivis pour présomption d’abattage d’éléphants. Ces derniers avaient été appréhendés, le 27 novembre 2017 à Zanaga dans la Lékoumou.

Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques ont été l’œuvre des agents des  directions départementales des Eaux-et-forêts de Pointe-Noire, du Niari et de la Lékoumou, ainsi que de la gendarmerie nationale, avec l’appui du PALF (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage). Ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme selon les textes réglementant ce secteur.

 L’article 27  de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule :  «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées  sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration  des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ». Une justice ferme et exemplaire est vivement attendue.