C’est dans la mi-journée du 22 septembre 2017 à Dolisie dans le Département du Niari que Les Congolais Gotrand Luther Likibi, Cédric Nzaou, Jeanne Moussonda et Prince Kombo Bakala, dont l’âge varie entre 30 et 52 ans, ont été arrêtés en flagrant délit de détention de deux peaux de panthère. Les infractions qui leurs sont reprochés sont l’abattage des espèces intégralement protégées, la détention illégale de ses trophées, la circulation et la tentative de commercialisation de deux peaux de panthère.
La panthère faisant partie des espèces animales bénéficiant d’une protection intégrale en République du Congo. Lutter contre le crime faunique au Congo Brazzaville telle est le champ d’action prioritaire des autorités en général, mais du ministère de l’Economie forestière en particulier. Pour gagner ce pari, la direction départementale des Eaux et forêts du Niari avec le concours des services de la brigade de recherche de la gendarmerie, grâce à l’appui et information du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage ont procédé à une interpellation de quatre trafiquants.
Toutes ces personnes seraient des grands trafiquants des produits fauniques au Congo. Gotrand Likibi est poursuivi pour abattage d’une espèce intégralement protégée, détention illégale de ses trophées, circulation et tentative de commercialisation. Kombo Bakala poursuivi, pour complicité de détention des trophées d’une espèce intégralement protégée. Les deux autres Cédric Nzahou et Jeanne Moussonda sont poursuivis pour détention illégale et complicité de détention illégale, circulation et commercialisation des trophées d’une espèce protégée.
Ayant reconnu les faits ils devront répondre de leurs actes devant le tribunal de grande instance de Dolisie. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme. Le tourisme est encore jeune et a besoin de se développer, mais d’énorme potentiels qu’elle représente seront anéantis si ces genres de massacres d’animaux sauvages ne sont pas condamnées.
L’article 113 de la loi 37-2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « quiconque aura abattu, importé, exporté ou fait transiter sur le territoire national, les espèces protégées et ou leurs trophées, est passible d’une peine pouvant atteindre cinq (5) ans de prison ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de francs CFA ».
Malgré cette interdiction de la loi, le braconnage des espèces protégées perdure. En rappel, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) est entrée en vigueur en République du Congo en 1983. Depuis cette date, la loi a été renforcée et est devenue la plus stricte d’Afrique centrale. En matière de législation Nationale, le Congo est classé dans la catégorie deux pour la mise en œuvre de cette convention.