Quatre braconniers déférés à la maison d’arrêt de Brazzaville
Les services de la police judiciaire, en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature (WWF), ont déféré le 26 août au parquet de Brazzaville 4 braconniers qui détenaient 15, 5 kilogrammes d’ivoire, une queue de buffle et 7 chargeurs de pistolet mitrailleur automatique kalachnikov (PMAK) vides.
Arrêtés le 19 juin à Brazzaville, Lebiki Donald, Ampéké Rodrigue Emerson, Ndongo Nadrich et Ndongo Benjamain ont été déférés à la maison d’arrêt de Brazzaville. Ils sont poursuivies pour détention illégale d’arme de guerre et détention des trophées d’animaux intégralement et partiellement protégés par la loi faunique au Congo.
Parmi les 4 personnes, il y a deux civils et deux militaires évoluant à Brazzaville. L’une d’elles, Ampéké Rodrigue Emerson, est récidiviste. Il s’est évadé de la maison d’arrêt de Ouesso. C’est en le recherchant que les services de police judiciaire, appuyés par le Fonds mondial pour la nature (WWF), ont mis la main sur les 3 autres.
La perquisition qui a conduit à leur arrestation a permis de découvrir que les 4 personnes étaient en possession de deux pointes d’ivoire de 15,5 kg, de 7 chargeurs de pistolet mitrailleur automatique kalachnikov (PMAF) et d’une queue de buffle. Les trophées proviendraient des départements de la Cuvette et de la Sangha.
Selon le chef de service du bureau national de liaison du mécanisme africain de coopération policière (AFRIPOL), Joseph Ikenga, qui a procédé à l’arrestation, les 15,5 kg d’ivoire ont une valeur de 700.000 francs CFA. Les 4 personnes attendent désormais leur comparution devant la barre. Les investigations se poursuivent pour mettre la main sur les autres membres du réseau des trafiquants.
L’éléphant et le buffle bénéficient d’une protection absolue en République du Congo suivant l’arrêté de 1991 ainsi qu’un acte de la Conférence nationale souveraine. Ces espèces sont menacées d’extinction dans des nombreux endroits à cause du braconnage pour ses pointes d’ivoire, le cas du département de la Sangha où plusieurs délinquants de la faune sont régulièrement interpellés, jugés et condamnés.
L’article 27 de la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 en matière de protection de la faune et des aires protégées stipule que l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leur trophées étaient strictement interdits ; « sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique». Les contrevenants, poursuit la loi, seront condamnés à payer des amendes allant de 500.000 à 5.000.000 de francs CFA et passible d’un emprisonnement allant de deux à cinq ans.