Quatre entreprises menacées de mise en demeure dans la Bouenza
La ministre du Tourisme et de l’environnement a fait savoir, les 4 et 5 juillet dans la Bouénza aux responsables de la Société de recherche et d’exploitation minière (SOREMI), la Société nouvelle des ciments du Congo (SONOCC), de l’usine Dangote Cement Congo et la Société agricole de raffinage industriel du sucre du Congo (Saris) qu’ils devraient se conformer aux normes environnementales s’ils ne voulaient pas être mis en demeure.
« Aucune de vos entreprise n’ont réalisé l’étude d’impact environnemental avant de fonctionner. Je vous donne 4 mois pour faire un audit environnemental réalisé par un cabinet agréé par mes services qui doit évaluer les dégâts causés par votre exploitation, améliorer les conditions d’enfouissement de vos déchets, améliorer les conditions de travail de vos agents et tout mettre en œuvre pour respecter la loi de 1991 sur la protection de l’environnement. », a enjoint Arlette Soudan Nonault aux responsables de Soremi, Sonoc, Dangoté et Saris.
Dans la visite des différentes installations, la ministre du Tourisme et de l’environnement s’est rendu compte des dommages causés sur l’environnement par le rejet des déchets industriels, des puits à ciel ouverts, des sites d’extraction abandonnés et de l’utilisation des produits chimiques hautement toxique. En effet, toutes les cimenteries visitées utilisent le charbon comme combustible alors qu’ils n’ont pas l’autorisation d’importation. Ce charbon et d’autres matériaux sont exposés à l’air libre causant ainsi la pollution de l’air, de l’eau et des sols.
« Nous ne bénéficions même pas de la présence de ces entreprises dans notre localité. Tout ce qu’elles font c’est de polluer notre environnement. Le fait de l’exploitation minière de Sorémi, nous ne pouvons plus utiliser l’eau des rivières qui sont polluées. Son utilisation cause des démangeaisons sur la peau et elle nous rend faible sexuellement », a expliqué Lévy Makany, secrétaire du comité de village de Loukonsi, dans le district de Boko Songo, dans le département de la Bouénza.
Arlette Soudan Nonault a promis repartir dans le département pour vérifier l’application des instructions données. Cette visite fait suite à celle faite en janvier dans le département de la Cuvette Ouest pour constater les dégâts causés sur l’environnement par les compagnies d’exploitation de l’or. A l’issue de cette visite Agile Congo avait été mis en demeure pour non respect des règles environnementales.