Le quotidien d’une casseuse de pierres dans une carrière à Brazzaville

Une vue panoramique de la carrière de Kombe

Célestine voulait d’un commerce stable. Casser les pierres s’est révélé pour elle la seule activité possible la bonne activité, il y a cinq ans. Un commerce qui ne réclame que de la force musculaire. La quarantaine révolue, cette célibataire est une mère de trois enfants.

Célestine en train de casser du moellon

Initiée à cette activité par sa voisine, c’est sans complaisance que Célestine a intégré le milieu de casseuses de pierres à Kombe, dans le sud de Brazzaville. Obstinée à disposer de l’argent en permanence, elle n’a pas hésité de se lancer corps et âme dans cette activité difficile. «Quand on a un objectif à atteindre, on est déterminé à affronter les difficultés, quelles qu’elles soient », dit-elle.

Cette mère de famille élève seule ses trois enfants  dont l’aîné qui vient de se présenter au Certificat d’étude primaire et élémentaire (CEPE). Elle œuvre pour le bien-être de sa petite famille. Avoir de quoi manger, de quoi payer le loyer et faire face aux besoins sanitaires, restent l’essentiel pour cette femme seule.

Célestine passe ses journées à la carrière avec le benjamin de sa fratrie, alors que les deux autres vont à l’école. Malheureusement, cette casseuse de pierre est arrivée à une époque où toutes les carrières du long du Djoué font grise mine à cause de la crise financière qui fouette le pays entier.  La carrière Razel à Nkounkou-Fils située à Kombé ou la carrière Bras-Mort à Mafouta se dépeuplent progressivement et les recettes s’effritent.

Le camion de caillasse vendu hier à 90.000 francs CFA ne lui rapporte plus que 50.000 francs Le tas de 1 mètre cube de pierres qui coûtait 17.000 a chuté à 9.500. « Mieux vaut ça que rien », ajoute-t-elle ajouté avec un brin de tristesse.

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