La réfection du CFRAD tarde
Depuis l’effondrement de la partie arrière du Centre de formation et de recherche en art dramatique (CFRAD) dans la nuit du 18 au 19 février, sur le terrain rien n’a bougé. Les débris du plancher et des chaises des spectateurs sont encore sur place exposés aux intempéries.
Au lendemain de l’effondrement du Centre de formation et de recherche en art dramatique (CFRAD), un monument historique, le 21 février, l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery avait promis reconstruire le bâtiment.
« Nous allons voir avec des personnes expertes qui connaissent l’art des bâtiments, à savoir un bureau d’étude, des architectes et des experts en matière de circulation et évacuation d’eau, comment on doit déjà parer au plus pressé les dégâts que nous venons de constater pour éviter qu’il y ait des dégradations supplémentaires. Nous sommes conscients de la gravité de la situation, voilà pourquoi il y a nécessité d’intervenir et de prévenir », avait-il dit en compagnie du ministre de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo.
Presque un mois après, sur le terrain rien n’a changé. Les gravas demeurent et les débris de bois, de poutres, des dalles et chaises, sont encore sur place. Pas de signe de déblaiement.
Cette situation fait craindre les riverains du CFRAD qui redoutent le retour des pluies. « Depuis que le ministre et l’ambassadeurs sont passés, rien n’a été fait. Nous avons vu des gens qui sont venus prendre quelques mesures, puis plus rien. Avec le retour des pluies, nous craignons le pire, puisque tout est encore exposé », a dit un riverain trouvé sur place.
D’autres n’hésitent pas a affirmé que rien ne sera fait aussitôt car l’avenir du CFRAD ne préoccupe personne. « Il faut regarder l’état dans lequel se trouve le mausolée Marien Ngouabi, le musée national. Des monuments en état d’abondant total. Si les autorités ont eu le courage de négliger ces monuments, ce n’est que le CFRAD qui les préoccupera ? », a dit un autre riverain dépité.
Les travaux qui rénoveront ce centre permettront aux artistes dramatiques et autres culturels de jouer à nouveau sur les scènes de ce patrimoine culturel national.
Construit en 1904, le CFRAD a abrité sous Charles De Gaule la conférence de Brazzaville en 1944. Ernest Che Guevara y tint une conférence en 1966. Classé patrimoine de Brazzaville avec l’appui de l’UNESCO, le CEFRAD aujourd’hui disparait faute d’entretien. Dommage, pour la culture congolaise.