La ministre de la Santé, de la population Jacqueline Lydia Mikolo a réaffirmé le 26 janvier à Brazzaville, l’engagement du gouvernement à lutter contre l’augmentation des cas de patients souffrant de la lèpre dans sept départements du pays.
« Au Congo, au terme de l’année 2019, les services de santé ont pris en charge 536 cas de lèpre, dont 458 étaient de nouveaux cas. Le taux d’incidence national annuel a été de 8, 8 cas pour 100.000 habitants, contre 4,5 en 2018, 4,9 en 2017 et 1,8 en 2016. Parmi ces nouvelles détections, on a compté 87 % de forme multi bacillaire correspondant à la forme tardive grave et plus contagieuse, 38 % de femmes, 7, 2 % d’enfants de moins de 15 ans, 5,5 % de cas présentant déjà des invalidités sévères au moment du dépistage », a-t-elle détaillé à l’occasion de la célébration de la 67ème journée mondiale des lépreux.
Pour la ministre Jacqueline Lydia Mikolo cette maladie endémique est actuellement en réémergence dans sept départements du pays, notamment la Likouala, la Sangha, la Cuvette, Brazzaville, Lékoumou, Niari et Kouilou. Les départements les plus touchés sont la Sangha et la Likouala avec des taux d’incidence respectifs de 127 cas et de 100, 8 cas pour 100.000 habitants.
Le directeur général de l’hôpital de référence Raymond Poaty Gaston Goma Massala, a pour sa part indiqué que la lèpre est une maladie silencieuse, mais dangereuse dont les symptômes se manifestent seulement au stade aigüe.
En 2003, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré que la lèpre en voie d’être éradiquée dans le monde, mais depuis certaines années, elle a refait surface au Congo, a-t-il souligné.