Un ancien participant à la Conférence nationale souveraine de 1991, Jean Ngandou Kende a indiqué, le 10 juin à Brazzaville, au cours d’un entretien à Vox, que cette grande rencontre n’avait eu aucun impact positif sur la mentalité des acteurs politiques qui prétendaient faire un lavement de mains avec un cœur rempli d’amertume.
« La tenue de la conférence Nationale dite souveraine a été un simple symbole et non une obligation, car tout ce que l’on avait décidé ou défini lors de ce rassemblement politique n’a jamais été mis en application. 28 ans après cet événement la mentalité des dirigeants est restée la même », a fait savoir Jean Ngandou Kende au micro de Vox Médias.
Jean Ngandou Kende a ajouté que le seul bénéfice que cette grande réunion avait apporté, a été la fin du monopartisme et le passage à la démocratie qui a permis de scruter de fond en comble l’Etat, de regarder la santé économique du pays, à travers la commission économique a-t-il ajouté.
«L’acte qui est respecté aujourd’hui c’est le lavement des mains. Les résolutions sur la liberté d’exprimer ses opinions sans être interpellé s’applique difficilement. C’est ce qui fait que la plupart des opposants politiques soient incarcérés aujourd’hui », a souligné de son côté le président du parti Action pour la République Mâ, Anguios Anganguia Engambé.
« Le geste de lavement des mains doit être accompagné du lavement de cœur pour que le pardon soit centré et que notre pays aille de l’avant, car nous savons que rien ne marche après 28 ans après la fin de la conférence », a-t-il précisé.