La ministre de l’Économie forestière, du développement durable et de l’environnement, Rosalie Matondo a initié récemment un vaste programme de reboisement qui atteindra un million d’hectares de plantations en dix ans, en vue de permettre l’augmentation de la couverture forestière sur toute l’entendue du Congo, aussi pour répondre aux besoins des populations.
Au cours d’une communication axée sur la politique de reboisement mise en œuvre par son département , elle a rappelé que le Congo a eu le premier massif artificiel dans la zone de Pointe- Noire, précisément dans le département de Kouilou, avec 45.000 hectares de forêts plantées.
« Par rapport à cette expérience que le Congo avait déjà acquise depuis les années 50, le chef de l’Etat avait demandé de refaire un grand programme de reboisement et d’afforestation dans notre pays, en se référant à l’expérience acquise ».
A cette occasion, elle a expliqué que le programme national de reboisement est une des actions phare du ministre de l’économie forestière.
Conscient du fait que la production du bois énergie et du bois de chauffe permet aux populations d’assurer leur revenu en exploitant les bois des forêts qui sont à côté des grandes villes comme Brazzaville, Pointe-Noire et Dolisie, où il y a une forte demande en bois énergie. Donc, c’est une source sûre de revenus des populations. Malheureusement, a-t-elle indiqué cela a un impact négatif sur les écosystèmes forestiers naturels.
Lancé depuis 2011, le Pronar avait trois catégories de partenaires. Les premiers sont les industriels qui peuvent venir pour valoriser nos savanes par l’agriculture. Mais aujourd’hui, ses savanes ne le sont pas encore comme nous le souhaitons. 10% de ce programme devraient être mis en œuvre par les industriels pour lesquels nous avons fait des plaidoyers à travers le monde afin qu’ils viennent investir au Congo. Mais, il y a aussi des forêts domaniales appartenant au domaine privé de l’Etat qui constituent les 20% du programme, soit 200.000 hectares.
La troisième catégorie 10% de cette réalisation, devrait permettre aux communautés locales de créer leurs propres forêts artificielles pour les besoins en produits forestiers ligneux et non ligneux. Nous avons déjà réalisé la cartographie de toutes les terres disponibles qui constituent la réserve foncière de l’Etat en vue du reboisement.
Ainsi, Nous avons une base de données. Puis, nous avons commencé à faire une restructuration du Service national de reboisement (SNR) qui travaille dans tous les départements. Ainsi Nous avons des entités géographiques comme le pôle des plateaux qui part d’Ollombo jusqu’à la Léfini. Il y a le pôle de reboisement du Chaillu qui englobe les départements de la Bouenza et du Niari, Mais aussi, Il y a le pôle de reboisement du Mayombe.
Cette année, avec le ministre en charge des zones économiques spéciales, nous allons lancer trois unités de reboisement dans le pôle, les plateaux. Enfin, nous avons la catégorie des petits promoteurs qui devraient avoir leurs plantations privées en demandant au Service National de Reboisement ou au Pronar de les accompagner.