Le président Denis Sassou N’Guesso a annoncé le 30 décembre, dans son discours sur l’état de la nation prononcé devant le parlement réuni en congrès, que la lutte contre la corruption devrait être menée dans tous les secteurs de l’Etat. Il a invité le procureur de la République a se saisir de plusieurs affaires déjà mises à nu dans l’administration.
Pour lui, face à la fraude, à la corruption, à la concussion, au trafic d’influence, au laxisme, sanctionner restera la pierre angulaire de la gouvernance. Le président Sassou N’Guesso a souligné que ce postulat tire son objectivité de l’application du principe de la sanction. Il s’agit de réprimer, éduquer, redresser lorsque les faits l’exigent.
Le chef de l’Etat n’a pas manqué d’indiquer qu’il n’a empêché personne d’entreprendre une action en justice face aux différents délits. « Dans notre pays, aucune disposition n’interdit au procureur de la République de se saisir des dossiers délictueux y compris ceux portant sur les crimes économiques ».
Le président de la République s’est interrogé quant à savoir qui est-ce qui empêcherait les représentants du peuple qui sont les députés et les sénateurs, d’exercer une prérogative constitutionnelles, sinon de procéder par une enquête parlementaire. Il a décrié une forte altération des réflexes de la sanction cédant la place à l’expansion de l’impunité au Congo.
Par ailleurs, Dénis Sassou N’Guesso a stigmatisé sur le terme rupture tourné en dérision. « Très vite, le mot d’ordre de rupture a été tourné en dérision. Même à des niveaux responsables. Aujourd’hui rupture serait synonyme de crise. Je réitère mes propos pour dire que la rupture concerne la lutte contre les antivaleurs. C’est la primauté du droit et de la justice sur l’arbitraire et l’impunité », a-t-il fait savoir.
Il a précisé que « la rupture doit se compléter de la rigueur afin que la sanction s’impose à tous les échelons de la hiérarchie sociale, économique et administrative. L’application stricte de la loi dans toute sa rigueur redonnera à la rupture son sens le plus profond et reconnaîtra à la République son devoir protecteur de la vertu ».