Sassou Nguesso veut faire de la nourriture des médicaments quotidiens
Le président de la République du Congo, Denis Sassou N’guesso a souligné le 19 novembre à Brazzaville que les Etats de l’Afrique centrale devraient se préoccuper de la sécurité alimentataire et nutritionnelle de la population, afin de faire de la nourriture, des médicaments quotidiens.
« Le chemin du développement intègre tout le bienfait d’une alimentation saine équilibrée, nutritive et suffisante pour le bien être des populations. En référence à l’évolution encourageante des maladies évitables par la vaccination, il nous faut impérativement remporter la bataille de la sécurité alimentaire et nutritionnelle qui retarde la croissance mentale et physique des habitants de différents pays », a indiqué Denis Sassou N’guesso au lancement des travaux du forum des parlementaires d’Afrique centrale sur la sécurité alimentation et nutritionnelle.
Pour Denis Sassou N’guesso, l’Afrique centrale possède des terres arables nécessaires pour développer l’agriculture dans la sous région. Pour ce faire, il a invité les parlementaires présents à ce forum, de mettre en place des initiatives agricoles chacun dans son département ou circonscription électorale pour faire face à ce fléau. « En votre qualité de législateur, il vous faut montrer l’exemple en devenant des acteurs pragmatiques de première ligne sur le terrain c’est-à-dire un parlementaire = un champ afin de lutte contre l’insécurité alimentaire qui menace la population », a-t-il souligné.
La représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) Suze Percy Filippini, a notifié que l’objectif de ce forum est de créer un réseau des alliances parlementaires de la sous-région Afrique centrale, pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, et de sensibiliser les parlementaires sur la sécurité sanitaire des aliments transformés localement ou importés selon l’approche « une seule santé ».
« La volonté politique est en effet indispensable pour formuler des politiques, des stratégies et adopter au niveau des cadres législatifs qui aideront à axer les efforts nationaux sur la sécurité alimentaire et renforcer la gouvernance des systèmes alimentaires en Afrique centrale. Ces mesures inclusives qui impliquent des transformations structurelles et profondes des sociétés, afin d’atteindre l’objectif du développement durable de Faim zéro à l’horizon 2030 », a précisé Suze Percy Filippini.
Selon le rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et nutritionnelle publié par le système des nations unies en 2019, 820 millions de personnes souffrent de la faim, exposées aux diverses formes de malnutrition, et une dégradation de l’état de santé.
Ce forum des parlementaires d’Afrique centrale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle qui se déroulera du 19 au 21 novembre se tient sous le thème « une vision commune pour une alimentation et une nutrition améliorée à travers une agriculture durable ».