Trois audiences portant sur la criminalité faunique sont attendues pour ce 7 juin dont une au tribunal de grande instance d’Owando dans la Cuvette et les deux autres à la cour d’appel de Dolisie dans le Niari.
A Owando, il s’agit de la première comparution d’un sujet congolais interpellé avec cinq queues d’éléphants et deux pointes d’ivoire, le 30 mai dernier à Makoua dans la Cuvette. Christophe Ambeton a été pris la main dans le sac, dans sa boutique, avec deux pointes d’ivoire d’un jeune éléphant, cinq queues d’éléphants, des dents d’hippopotames et bien d’autres produits des espèces animales protégées au Congo.
Il serait un grand trafiquant des produits de la faune. Christophe Ambeton serait en liaison avec plusieurs braconniers auprès de qui il achète régulièrement ces produits avant de les revendre à ses potentiels clients. Clients qui proviendraient des villes du Congo comme Ouesso, Makoua, Owando, Brazzaville et de la République gabonaise. L’individu arrêté reconnait les faits qui lui sont reprochés. Ce jeudi, il va devoir répondre de ses actes devant la justice congolaise.
Les deux affaires programmées pour cette même date sont au niveau de la Cour d’appel de Dolisie, une est celle de deux individus, poursuivis pour détention, transit, circulation et tentative de commercialisation de huit pointes d’ivoire. Goam Lunghanu et Bernes Mavoungou avaient été arrêtés en flagrant délit, le 29 août 2017 à Dolisie.
L’autre affaire est relative aux prévenus Gontrand Luther Likibi, Cédric Nzaou, Jeanne Moussounda et Prince Kombo Bakala. Les infractions qui leurs sont reprochées sont l’abattage d’une espèce animale intégralement protégée (panthère), la détention et la circulation illégales ainsi que la tentative de commercialisation des trophées de ladite espèce (deux peaux de panthère).
Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques ont été les œuvres des agents des Directions Départementales des Eaux-et-forêts (Cuvette et Niari) et de la gendarmerie nationale avec l’appui du projet PALF. Ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme selon les textes réglementant ce secteur. L’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».