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Six présumés trafiquants d’ivoire arrêtés à Ouesso

La série des arrestations et des procès en cascade se poursuit contre tous ceux qui dérogeraient aux mesures de protection des espèces animales sauvages au Congo sont passibles aux sanctions prévues par la loi. C’est dans ce cadre que quatre sujets congolais ont été arrêtés le 29 janvier à Ouesso dans la Sangha en flagrant délit de détention et circulation illégales, tentative de commercialisation de 15 pointes d’ivoire, représentant huit (8) éléphants massacrés.

Deux complices en cavale, un Camerounais et un autre Congolais ont été rattrapés le 30 janvier toujours dans cette même localité.

L’arrestation de José Loukahou, Fils Biambi alias Mozalisi, Murielle Makaya, Gédéon Malonga, Mohamed Karibou et Asco Elenga a été l’œuvre d’une collaboration parfaite entre les agents des Eaux-et-forêts et des éléments de la Gendarmerie nationale grâce aux informations et appuis du Projet d’appui à l’application de la Loi sur la faune sauvage. Une opération qui est venu démasquer les méthodes utilisées par ces derniers pour s’enrichir sur le dos des éléphants, espèce animale pourtant intégralement protégée en République du Congo. Il s’agit des commanditaires, des braconniers et transporteurs bien organisés en réseau. Ils utilisent les armes de guerres de type kalachnikov et minutions pour abattre des éléphants.

Ces individus trouveraient les ivoires après avoir massacré les éléphants dans les forêts de la Sangha en complicité avec les peuples autochtones. Ils vivent exclusivement de ce business, foulant au pied les textes en vigueur, en matière de protection des espèces animales. Ces présumés trafiquants d’ivoire reconnaissent les faits qui leurs sont reprochés à savoir : la détention et circulation illégales, tentative de commercialisation de 15 pointes d’ivoire. Ils encourent des peines de plus de 5 ans d’emprisonnement ferme.

L’éléphant est menacé d’extinction dans les forêts du Congo en général et celles de la Sangha en particulier à cause du braconnage pour ses pointes. La Sangha est parmi les Départements les plus chauds du Congo pour le trafic d’ivoire et le braconnage d’éléphants. Il revient donc à la justice de réprimer strictement ces actes, afin de mieux dissuader et sensibiliser l’opinion.

En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’Arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».