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Soudan-Nonault veut redonner l’histoire à Loango

La ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault a émis le 28 septembre à Loango, dans les environs de Pointe-Noire, le souhait de redonner à cette contrée son caractère historique et culturel afin de promouvoir le tourisme de mémoire au Congo.

«Nous allons monter un plan d’aménagement pour retracer l’histoire du site de Loango. Ce port garde encore les vestiges de la traite transatlantique. C’est un lieu qui n’appartient peut-être pas seulement au Congo ou à l’Afrique mais à toute l’humanité tout. Nous allons lancer un appel aux donateurs nationaux et internationaux pour obtenir des financements afin de soutenir ce plan d’aménagement. Nous remercions le Groupe Total qui nous a aidé à réhabiliter la stèle d’environ 7 mètres de haut, symbolisant l’emplacement du départ des caravanes », a fait savoir Arlette Soudan-Nonault, à la fin de la visite des lieux.

Le Préfet, Paul Adan Dibouilou pour sa part a retracé l’historique de Loango qui a été la première ville en 1889 avant d’être déportée à Pointe-Noire à cause de la construction du port. «Loango est devenu l’ombre d’elle-même. Le problème majeur ici reste la protection de l’environnement qui ne cesse de se dégrader à cause de l’avancer de l’océan atlantique», a-t-il indiqué.

Le conservateur Frédéric Pambou a souligné que l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loangoes, situé à 20 km de Pointe-Noire, dans la sous-préfecture de Hinda, dans le département du Kouilou est un site culturel, inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’humanité depuis 2008.

«Parmi les vestiges de Loango se trouve la stèle érigée en 1897 par l’explorateur français, Pierre Savorgnan De Brazza. Elle s’est effondrée en février 2002, faute d’entretien. Amis a été réhabilitée lors de l’inauguration du nouveau musée Mâ Loango de Diosso le 23 août 2018. Les trois manguiers qui servaient de comptoirs avant le rituel autour de l’arbre de l’oubli qui symbolisait un éventuel retour de l’esprit du défunt à Loango une fois mort aux Amériques », a-t-il informé.

Outre cela se trouve aussi le débarcadère qui était une vasière, desservi par une piste envahie d’herbes, représenté par une portion calme qui résiste aux érosions marines.

La baie de Loango, peu profonde, ne permettait pas aux bateaux d’accoster. Ils jetaient l’ancre à 30 km au large. La double rangée de manguiers de 30 mètres de haut environ, trois fois centenaires, délimitant le dernier chemin foulé par les captifs dans leur approche finale vers l’océan atlantique. « Cette route longe la crête d’une colline et tourne brusquement vers l’Atlantique, de sorte que l’approche de la mer se fait en ligne droite et se termine à flanc de falaises avant l’océan », a conclu Frédéric Pambou.