La ministre du Tourisme et des loisirs, Arlette Soudan Nonault a plaidé le 9 juin à Brazzaville pour l’implication des banquiers, des hôteliers et des professionnels du tourisme et des loisirs pour le développement du secteur du Tourisme au Congo. Elle a affirmé sa disponibilité à travailler avec tous ces acteurs pour faire de ce secteur l’un des contributeurs à l’économie congolaise.
Mme Soudan Nonault a décidé de mettre en place un guichet unique des systèmes de Tourisme, de l’hôtellerie et des loisirs. Le système, une fois fonctionnel, conduira à la création de bureaux d’accueil et d’informations touristiques dans les aéroports de Brazzaville, de Pointe Noire et Dolisie.
La ministre prévoit une procédure fiable et rigoureuse de catégorisation et de classification des hôtels, restaurants et établissements touristiques pour tordre le cou à tous ceux qui s’amusent à se donner des étoiles sans en avoir mérité même une seule. Une initiative pourra à coup redorer le blason de l’hôtellerie et de la restauration congolaises, un peu terni.
Ces annonces ont été faites en présence des acteurs du secteur. Il s’agit notamment des privés qui évoluent dans l’hôtellerie et la restauration, tout comme ceux qui animent les établissements de tourisme et de loisirs. Ces acteurs ont demandé au membre du gouvernement de les assister dans l’exercice de leurs activités. Un mécanisme d’accompagnement technique et financier des initiatives privées de petite taille dans les domaines du tourisme et des loisirs est à cet effet prévu.
« Sans votre aide, sans votre participation, sans votre adhésion à ce projet rien sera possible », a reconnu Arlette Soudan Nonault. Elle a ajouté : « Mon ministère est votre maison et vous trouverez toujours en moi une oreille attentive. Mais si nous voulons réussir, il nous faut aussi balayer devant notre porte…le mot d’ordre est de rompre avec le non- respect des normes en vigueur dans les domaines de l’hôtellerie et de la restauration ».
La nouvelle ministre en charge du Tourisme veut ainsi rompre avec les vieilles habitudes. Elle a dénoncé la prolifération des agences de voyage « semi-clandestines non soumises aux réglementations », et pourtant qui se font de l’argent. Dans l’ensemble, ces industries touristiques brillent par un incivisme fiscal au grand dam de l’Etat. Arlette Soudan Nonault a décrié « le non-paiement des taxes dues à l’Etat par certains établissements hôteliers ».
Le gouvernement est déterminé à développer l’industrie touristique et des loisirs, a fait savoir la ministre, dans le but de promouvoir ce secteur insuffisamment exploité et méconnu de beaucoup d’acteurs potentiels. « Le but ambitieux mais réalisable de cette politique de rupture est que ce secteur devienne suffisamment générateur de revenus et d’empois pour atteindre 10% du PIB dans cinq ans », a-t-elle conclu.