La ministre du Tourisme et des loisirs, Arlette Soudan Nonault a révélé le 10 février à Brazzaville, la mise en œuvre en connivence avec le PNUD et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), d’un vaste projet sur la revue du système de classification des établissements d’hébergement touristique actuel. Il existe une véritable cacophonie dans l’attribution de catégorie des structures hôtelières au Congo.
Cette annonce a été faite au cours d’un point de presse que la ministre du tourisme et des loisirs, Arlette Soudan Nonault a organisé dans son cabinet en collaboration avec le représentant adjoint du PNUD au Congo Mohamed Abchir et l’expert en tourisme et en hôtellerie à l’OMT, Abdelilah Lahchimi.
Ce projet qui s’étale sur plusieurs années, a d’abord comme objectif de diagnostiquer le système de classification actuel et ramener chaque établissement à la catégorie et au standing qu’il mérite.
Selon Abdelilah Lahchimi, ce diagnostic a été fait durant les deux dernières semaines. Pour lui, cette phase représente un premier travail, au cours duquel ils ont pu se concerter avec les différentes parties concernées par le système de classification, à travers des réunions, des focus-groupe. Ce qui leur a permis de constater de visu, le niveau actuel des établissements d’hébergement touristiques dans le pays.
Pendant leur travail, a-t-il fait savoir, ils ont organisé des dizaines de visites, notamment à Pointe-Noire et à Brazzaville et d’autres départements dans les mois qui viennent. A l’issue de ces visites, ils vont proposer des nouvelles pistes pour l’amélioration du système de classement actuel à travers tout le volet de procédure, telles que les normes de classification des établissements d’hébergement touristique, c’est-à-dire pas que les hôtels, mais aussi les autres concepts d’hébergement qui sont développer ou qui sont appelés à être développer au Congo.
Par ailleurs, l’expert a indiqué qu’il y a un travail de développement, de formation, de sensibilisation et d’accompagnement qui se fait en amont, après viendra le travail de classification qui se fera dans un ou deux ans. Ce qui est sûr, a-t-il déclaré, les établissements d’hébergement touristiques vont bénéficier d’un délai pour qu’ils se conforment aux nouvelles exigences et pour qu’ils puissent aussi prendre connaissance des normes de classification et faire même des autos évaluations, avant de se lancer dans des démarches d’amélioration et se conformer aux normes de classification
Poursuivant ces propos, Abdelilah Lahchimi a indiqué que ce projet va les emmener à former un corps d’auditeurs spécialisés dans le contrôle et dans le classement des établissements d’hébergement touristique. «Il va y avoir des formations théoriques et pratiques, avant d’aller vers les professionnels, en vue de les sensibiliser, les former et pour mettre à leur dispositions les normes de classement, pour qu’ils puissent se juger et s’évaluer par rapport aux critères qualitatifs qu’on va mettre en place», a-t-il rassuré.
«C’est un travail de longue haleine qui nécessite la mobilisation du ministère, des partenaires, comme le PNUD, l’Organisation Mondiale du Tourisme, mais aussi des partenaires locaux notamment, les différentes administrations concernées par le système de classement et surtout les professionnels», a conclu Abdelilah Lahchimi.