Ingénieur télécom et directeur de développement business à Infracom, une structure d’intégration qui évolue dans les métiers de l’ingénierie des réseaux mobiles, Crépin Nguimbi, souligne que les jeunes congolais, avec une bonne formation, une volonté et une détermination, sont capables de faire des grandes prouesses pour contribuer au développement de la technologie au Congo. Sa structure tient un stand d’explication sur la fibre optique au salon OSIANE.
Présentant sa structure, Crépin Nguimbi affirme qu’Infracom, est une infrastructure de communication. La société a pris part au salon OSIANE 2017 pour faire un zoom sur la fibre optique. «Tout le monde parle de la fibre optique, mais ne sait pas bien réellement ce que c’est. Il faut dire d’emblée que les datas ont besoin des infrastructures qui est l’autoroute par laquelle les informations doivent transiter », a-t-il dit.
Nous avons voulu mettre à la disposition des Congolais, la possibilité de toucher physiquement ce support qu’est la fibre optique. Leur donner des explications sur son rôle et montrer les équipements qui vont avec elle», a-t-il soutenu. Une fibre optique nécessite, selon lui, un spectromètre, un appareille qui sert à faire des mesures. Il faut aussi des amorces pour faire des tests et une soudeuse, pour les soudures.
Pour lui, la fibre optique est un support de transmission qui permet d’acheminer les données d’un point A vers un point B, avec un débit très élevé avec des coûts réduits. Si en termes de transport, l’autoroute peut recevoir un nombre limité de véhicule et de tonnage, la fibre optique ne connait pas de limites. Elle ne limite pas les données qu’elle peut transporter en capacité et en poids.
Crépin Nguimbi précise que quand le câble sous-marin est arrivé à Matombi pour la connexion, il a fallu relier la ville de Brazzaville en posant une fibre optique d’un haut un débit. Avant cette fibre, le relais internet, entre Brazzaville et Pointe-Noire était assuré par faisceau hertzien. « C’est pourquoi, le long de la route, il y a des pylônes et des opérateurs téléphoniques. Ces pylônes leur permettaient de transporter leurs données », explique l’ingénieur.
Avec la fibre optique, continu-t-il, les choses sont devenues plus flexibles. L’avantage avec la fibre est que, aller d’un point A vers un point B, engendre la réduction des coûts. Plus besoin de payer le gasoil, par exemple, comme avec un backbone.
Le directeur de développement business à Infracom souligné également que son entreprise avait eu à déployer la fibre optique dans le cadre du projet CAB de Matombi jusqu’à Mbinda et dans le cadre du projet Fibre inter-administration (FIA) au niveau gouvernemental. « Nous avons réalisé l’interconnexion des institutions financières, les Douanes, les Impôts, la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) et certains ministères au niveau de Brazzaville. Nous le faisons aussi pour les entreprises privées », a-t-il dit.