Une tripartite sur les réfugiés rwandais se tient à Brazzaville

Une réunion tripartite regroupe le 2- et 27 septembre à Brazzaville le Congo, le Haut- commissariat pour les réfugiés (HCR) et le Rwanda à Brazzaville, dans le but d’évaluer l’état d’avancement de la  mise en œuvre des recommandations de Kigali du 4 avril 2017. Cette tripartite est d’une grande importance car elle se prononcera sur le statut de quelque 9.000 réfugiés rwandais basés au Congo depuis 1997.

« Après plusieurs échecs de précédentes rencontres, il a fallu innover la procédure pour atteindre  individuellement chaque réfugié l’amenant à prendre  une décision sur son sort  car  nous avons tous  à cœur leurs intérêts »,  a fait savoir le représentant du HCR au Congo, Cyr Modeste Kouamé.

Un rapport de confiance qu’il faudrait  mettre à profit, a-t-il ajouté, à l’heure où les clauses de cessation de prise en charge du HCR de tous les réfugiés rwandais au Congo arrivent au galop.

La ministre en charge des Affaires sociales Antoinette Dinga Dzondo  s’est  montrée optimiste en déclarant que  cette réunion était probablement la dernière, convaincue  qu’à  son issue, chacune des trois parties (Congo-HCR- Rwanda), saura trouver satisfaction. Elle a profité de l’occasion pour rappeler à l’assemblée que ces ressortissants rwandais avaient toujours bénéficié de la solidarité et la solidarité au Congo, exerçant librement leurs activités au milieu de leurs frères congolais.

Sur  quelque 9.200 réfugiés  enregistrés sur le territoire congolais en 2016, le bilan n’a révélé que 11 rapatriements au Rwanda et six demandes d’intégration locale.  Les Rwandais restés  longtemps sceptiques doivent pourtant se décider pour une bonne cause, tel  qu’il leur  a été  instruit  depuis juin 2013, durant  les campagnes de sensibilisation lancées  sur  toute l’étendue du territoire.

« Le résultat attendu est loin de la plaque », a commenté le représentant du HCR au Congo. Malgré cette difficulté, les autorités congolaises et rwandaises qui travaillent de commun accord n’ont pas baissé les bras. Des campagnes de sensibilisation ont redoublé d’ardeur, afin de conscientiser et garantir l’avenir des familles rwandaises tombées dans un mutisme profond,  alors qu’elles sont censées se prononcer en choisissant entre le rapatriement au Rwanda et l’intégration locale au Congo. Deux solutions durables  envisagées,  en vue de se voir octroyer un accompagnement, selon les principes du  HCR. Ce  choix déterminera « l’après 31 décembre 2017 », date qui mettra  fin au  statut de réfugiés à tous ces exilés rwandais.

Lors du génocide de 1994 au Rwanda, près de 1 million de Rwandais avaient été sauvagement massacrés poussant, hors des frontières  plus de 3 millions autres qui ont trouvé refuge  dans  plusieurs pays africains dont le Congo.

Quitter la version mobile