Le triste décor des bouteilles en plastique dans la canalisation de Brazzaville
Depuis quelque temps, pas un pas dans les canalisations, les rivières, collecteurs d’eau et rues de Brazzaville, sans apercevoir ou poser pied sur des bouteilles de plastiques vides. Une fois utilisées, ces bouteilles vides en plastiques et en aluminium sont déversées dans les caniveaux ou sur les routes. Cette situation dégrade progressivement l’environnement.
Ces boissons contenues dans les canettes en plastique et aluminium sont proposées à la clientèle dans tout coin de rue, sur la chaussée, au marché et dans les bars, si bien qu’elles sont souvent consommées chemin faisant et dans plusieurs lieux de vente et consommation de débris de boissons. Il se pose, dès lors, la question du déficit de réflexe de bonne gestion d’emballages, assimilés bien entendu aux déchets.
Là où le bât blesse, c’est qu’avec la saison des pluies, ces plastiques et canettes vides terminent leur course dans des cours d’eau . En maints endroits, sous l’effet des pneus de véhicules, ces vidanges sont damées contre terre, et deviennent un amas dur.
En sous, ces canettes vides, sont visibles dans les canalisations aménagées de la ville et dans la plupart de cours d’eau de Brazzaville où elles se frottent les unes des autres, car bercées par les eaux et des immondices qui sont déversées dans ces rivières.
Natacha Ampièle, une riveraine de la rivière Madoukou Tsekélé a décrié le manque de civisme de certains citoyens de la ville, qui préfèrent jeter les bouteilles en cours de route après avoir consommé la boisson ou le jus contenu dans ce flacon.
Georges Ikoli plus connu sous le pseudonyme de « Armany » a lâché d’un ton sec « Ce n’est pas de notre faute, nous sommes venus trouver cette ville dans cet état d’insalubrité. Pour inculquer les bons reflexes aux habitants, cela nécessite d’énormes efforts de plusieurs années qui devraient être consentis par les pouvoirs publics dans la sensibilisation, en vue de changer les citoyens ».
Raoul la soixantaine révolue, a quant à lui argumenté que l’idéal serait de doper le service d’hygiène des moyens de sa politique, afin de lui permettre de réprimander les inciviques, qui jettent à bout de champ ces résidus, en les sanctions par des amendes.
En un temps où plusieurs manifestations, conférences voire des colloques s’organisent à travers le monde, mobilisant pour le maintien de l’environnement dans un état salubre, la gestion de l’environnement relève, d’ordinaire, de la responsabilité conjointe de l’autorité publique et de la population, censées assainir cette la ville capitale afin de redonner à Brazzaville sa beauté, celle qui faisait d’elle « Brazza la verte ».