Trois ans de prison pour un ancien éco-garde devenu braconnier à Makoua

Le Tribunal de grande instance d’Owando dans la Cuvette a rendu le 27 avril son verdict dans l’affaire de deux trafiquants d’ivoire arrêtés, Jean Michel Gnangoubadi et Franck Kiyindou,  le 4 avril dernier en flagrant délit à Makoua.

Poursuivis pour détention illégale, transit et tentative de commercialisation de trois pointes d’ivoire pesant au total 20 kg, représentant deux éléphants tués, ces délinquants fauniques ont écopé des peines d’emprisonnement de trois ans ferme, d’une amende de 800.000 francs CFA chacun et de quatre millions de francs CFA des dommages et intérêts solidaires.

Ce verdict du Tribunal de grande instance d’Owando est tombé à l’issue d’un procès  au cours duquel ces individus ont reconnu les faits qui leur ont été reprochés. L’arrestation de ces trafiquants par les services de la gendarmerie nationale a été rendue possible avec le concours de la direction départementale du ministère de l’Economie forestière et l’appui du projet d’Appui à l’application de la Loi sur la faune sauvage.

Il ressort que Jean Michel Gnangoubadi (44 ans), un ancien éco-garde exerçant du Parc National de Odzala-Kokoua est celui qui pistait les éléphants pour les abattre. Il est dans le trafic d’ivoire depuis 2006. Il avait été licencié l’année dernière pour des faits liés toujours au trafic de la faune. Franck Kiyindou (43 ans) est le porteur et démarcheur qui facilitait l’écoulement des stocks régulièrement constitués. Tous deux sont des Congolais.

Ce verdict vient encore traduire la volonté du Congo qui s’est engagé à protéger ses ressources naturelles conformément aux textes réglementant ce secteur. L’éléphant fait partis des espèces intégralement protégées en République du Congo, comme le stipule l’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection de ces espèces fauniques : «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leur trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».

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