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Trois ans de prison ferme contre 3 trafiquants d’ivoire à Oyo

Le tribunal de grande instance d’Oyo dans la Cuvette a rendu son verdict le 26 avril sur l’affaire de trois trafiquants d’ivoire, arrêté en flagrant délit, le 9 avril, en les condanmant ferment à trois ans de prison et une série d’amendes. Ces délinquants fauniques portaient avec huit pointes d’ivoire des jeunes éléphants, au moment de leur arrestation.

Dunel Germain Okiele Doke, considéré comme acteur principal dans cette affaire, est condamné à trois ans d’emprisonnement ferme, assorti de 500.000  francs CFA d’amende et de deux millions de francs CFA de dommages et intérêts. L’abattage d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant), la détention et circulation illégales des trophées de cette espèce animale sont les faits justifiant cette décision du tribunal de grande instance d’Oyo.

Les deux autres trafiquants d’ivoire à savoir Droxy Koumou et Guyvenchy Paya ont été condamnés pour détention et circulation illégales des trophées d’une espèce animale intégralement protégée (huit pointes d’ivoire). Ils écopent deux ans d’emprisonnement ferme, assorti de 250.000 franc CFA d’amende et d’un million de francs CFA de dommages et intérêts chacun.

Ces individus avaient été interpellés à Oyo dans la Cuvette, par des agents de la direction départementale des Eaux-et-forêts, et les éléments de la gendarmerie nationale, grâce aux informations et appuis du PALF (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage).

Dunel Germain Okiele Doke, Droxy Koumou et Guyvenchy Paya, tous de nationalité congolaise, font partie d’un vaste réseau de trafiquants d’ivoire bien implanté entre la Cuvette et de la Sangha. Un réseau dont le rôle de chacun d’entre eux est bien déterminé : Chasseur d’éléphants, porteur d’ivoire, démarcheur…

Après avoir massacré les éléphants dans les forêts des deux départements précités, ces derniers utilisent les pirogues sur le fleuve Congo et la rivière Alima pour le transport des ivoires jusqu’à Oyo pour la vente. Ivoires qu’ils ont l’habitude de dissimuler dans des sacs de foufou pour tromper la vigilance des services de contrôle.

Le tribunal de grande instance d’Oyo se démarque en lançant un message fort en prononçant des peines exemplaires et réellement dissuasives. L’éléphant fait partis des espèces intégralement protégées en République du Congo, comme le stipule l’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection de ces espèces fauniques : «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leur trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».