Un atelier de consultation pour analyser les forces et les faiblesses de la politique maritime et fluviale

Un atelier national de consultation des parties prenantes  et de pré-validation du diagnostic stratégique de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales  s’est ouvert le 3 février à Brazzaville, en vue d’analyser les forces et les faiblesses de la politique actuelle en matière maritime et fluviale, mais aussi d’identifier les défis à relever au Congo.

«En travaillant de façon coordonnée avec les institutions publiques, partenaires internationaux, experts et société civile, la finalité est d’aboutir à l’élaboration d’un cadre d’action cohérent, structuré et inclusif », a souligné à l’ouverture le ministre de la défense nationale, Charles Richard Mondjo.

Selon lui, l’ambition congolaise est de doter le pays d’une politique maritime et fluviale capable d’assurer une gestion durable des ressources ; de promouvoir l’économie bleue, de renforcer la sécurité et la sûreté maritimes et dans les eaux continentales et de lutter contre les effets du changement climatique.

Ainsi, sa mise en œuvre résultera de la Stratégie africaine intégrée pour la mer et les océans de l’Union africaine, de la stratégie de la sécurisation des intérêts vitaux en mer et dans les eaux continentales partagées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la stratégie pour le développement de l’Économie bleue durable dans l’espace de la CEEAC, a fait savoir le ministre de la Défense nationale.

Cette stratégie nationale s’inscrira pleinement dans les grandes orientations continentales et régionales ainsi que dans les grandes du plan national de développement en mer qui sous-tend le programme du Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso «Ensemble poursuivons la marche», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le ministre de la Défense nationale, a fait un rappel historique sur les jalons posés sur l’opérationnalisation progressive de la stratégie nationale de  l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (AEMEC) au Congo, au plan régional et national.

Eu égard à cela, Charles Richard Mondjo, qui est Porteur de la stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales, a noté que cette réflexion ne doit pas perdre de vue les tendances géostratégiques qui font, par la densité de l’espace aéromaritime, couplés aux évolutions technologiques et le changement climatique, naître de nouvelles menaces et opportunités pour les activités maritimes.

Toutefois, l’approche actuelle fait face à certaines limites, entre autres, celles liées à la non appropriation de la plupart des conventions régulièrement ratifiées (dont le protocole de Kinshasa du 24 octobre 2009 relatif à la sécurisation des intérêts vitaux en mer) qui impactent négativement la chaîne coercitive, et à l’absence des moyens de surveillance de longue portée.

S’exprimant à cette occasion, le Secrétaire permanent du comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales (SEPCIM-AEMEC), Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck, a souhaité pour l’avenir que les plans d’actions et les programmes qui découleront de la stratégie nationale bénéficient d’un engagement au moins équivalent de la part des partenaires au développement.

« Aujourd’hui, c’est chose faite. Avec le soutien du comité interministériel, notre pays à travers le Secrétariat permanent bénéficie de l’appui technique et financier de l’Union européenne dont je ne saluerai jamais assez les diligences avec lesquelles elle a réagi », s’est dit satisfait le Secrétaire permanent.

A  l’occasion de son installation aux fonctions de SEPCIM-AEMEC, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, président du comité interministériel de l’AEMEC l’instruisait de « de rechercher et de proposer les appuis techniques nécessaires, au travers d’une politique de coopération agressive », a-t-il rappelé.

C’est pourquoi, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck a invité les experts présents à ce rendez-vous à des échanges fructueux.

De son côté, le représentant de la délégation de l’Union européenne, Torben Nilsson, a souligné qu’il est important que la stratégie  nationale couvre à la fois la mer et les eaux continentales. La nouvelle stratégie une fois finalisée et adoptée, guidera les investissements importants à faire dans le cadre du Plan national du développement du Congo et de la stratégie « Global Gateway » de l’UE.

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