La société de construction « SANJOSE », qui a arrêté ses travaux sur le côté de l’institut français du Congo (IFC) depuis près de cinq ans, a abandonné du béton suspendu à plus de 500 mètres du sol. Ce danger inquiète de plus en plus les piétons et les conducteurs d’engins qui passent par ce grand carrefour.
Il suffit de lever les yeux vers le sommet des deux bâtiments du chantier abandonné pour en avoir la chair de poule. De part et d’autre, trois grues portent toujours, depuis quasiment 5 ans, de lourds bétons. Le comble, ce danger a été pratiquement orienté vers la rue .
Les populations ont tenté d’apporter une kyrielle de réponses quant à la question de savoir pourquoi les conducteurs de ces engins n’avaient pas pris le soin de déposer le béton à l’endroit indiqué avant de couper le moteur des machines pour une durée alors indéterminée.
Pour les uns, les manœuvres espéraient certainement reprendre le service le lendemain de l’annonce qui a dû arriver sans préavis. Pour d’autres, ces trois machines mal positionnées traduisent le mécontentement des ouvriers. Peut-être que les travailleurs avaient été déguerpi inopinément sur le terrain par les forces de l’ordre au moment où ils s’y attendaient le moins, a expliqué quelqu’un d’autre .
« Dans une entreprise qui se respecte et qui respecte l’environnement, un tel positionnement ne peut être admis à l’heure de pause ou à l’heure du départ le soir. Une machine demeure une machine. Un rien suffit pour qu’elle cède et un accident est vite arrivé », a grogné un conducteur de vélomoteur qui a traité ce comportement d’inhumain.
Toutefois, la version officielle de l’abandon de ce site en construction évoquerait le manque de fonds suite à la crise économique et financière dans laquelle le pays a sombré depuis fin 2014. Pourtant les ragots laissent entendre que les moyens affectés à la réalisation de ce grand projet de construction avaient été utilisés à d’autres fins.
Ces deux bâtiments devenus de simples monuments devraient servir de nouveau site au ministère de l’Intérieur et de la décentralisation.