Un éléphant mortellement percuté par un bus Océan du nord
L’animal emblématique sur l’image, a été heurté dans la nuit du 6 septembre, par le bus de l’agence de transport terrestre Océan du Nord, à 5km du poste avancé de Lango du Parc national d’Odzala, situé dans la Sangha. Le bus est parti de Impfondo pour Brazzaville, en passant par Ouesso. L’éléphant n’a pas survécu.
Aucun passager ni le chauffeur n’a été blessé. Un acte qui aurait pu être évité si le chauffeur ne roulait pas à vive allure. Dans cette zone, plusieurs panneaux implantés le long de la route renseignent sur l’attitude que devrait prendre un chauffeur, pour éviter des accidents sur les animaux.
Juste après son acte, le chauffeur a tout de même eu le bon réflexe d’informer les agents de la gendarmerie de Mambili. Il aurait fait l’état de la situation aux gendarmes, lesquels ont aussitôt appelé les éco-gardes pour les informer. Le chauffeur aurait reçu l’autorisation de poursuivre sa route pour Brazzaville, en laissant derrière lui un éléphant sans vie. L’accident aurait pu être pire et engendrer la mort de passagers. C’est pourquoi, à l’avenir tous les chauffeurs de transports en commun devront réduire sérieusement leur vitesse car ils transportent effectivement des vies humaines et non de vulgaires sacs de manioc.
En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté No.3282 du 18 novembre 1991, portant protection absolue de l’éléphant sur toute l’étendue de la République du Congo. L’article 1er de cet arrêté stipule « L’espèce éléphant d’Afrique est déclarée protégée de façon absolue pour une durée indéterminée sur toute l’étendue du territoire de la République du Congo ». Ce prévenu peut être poursuivi pour abattage d’une espèce animale intégralement protégée. Il encourt une peine de plus de 5 ans d’emprisonnement ferme.
En Afrique, les éléphants disparaissent partout ou presque. Le nombre de pachydermes vivant dans les savanes du continent a chuté de 30 % entre 2007 et 2014, selon le plus grand recensement jamais effectué, rendu public en septembre 2016.
Et ce déclin s’accélère, pour atteindre désormais un taux de 8% par an. Alors que l’Afrique a pu compter plus de 20 millions d’éléphants avant la colonisation européenne, et que leur nombre était encore estimé à 1 million dans les années 1970, il ne reste plus que 352 000 individus. Un tableau sombre qui devrait interpeller la conscience de tous, pour la protection de quelques éléphants restant.