Un enfant de six ans trouve la mort seul dans un immeuble

Au centre-ville de Brazzaville, près de l’école chinoise à quelques mètres de la Maison d’arrêt, un petit garçon de six ans gisant sur le sol dans le compartiment d’un immeuble de fortune qu’il partage avec son père depuis quelques temps, a été déclaré mort quelques minutes plus tard après le constat des médecins de l’hôpital de base de Bacongo où des âmes sensibles l’ont conduit en urgence. Dans cette affaire, le suspect numéro un reste le père géniteur. Le petit s’appelait Prince, il était âgé de six ans.

Nul ne saura dire ce qu’il s’est exactement passé ce dimanche 3 novembre à quelques 500 mètres de la maison d’arrêt dans l’un des compartiments d’un immeuble inachevé de trois étages. Selon la rumeur, après avoir roué de coups le petit garçon que les voisins entendaient pleurer, Gael le père serait sorti de là furieux, abandonnant le petit seul après avoir refermé la porte derrière lui. La scène a lieu dans la matinée aux environs de 9 heures.

De retour aux environs de 17 heures, Gael aurait retrouvé le bambin couché sur le sol. Inquiet, il se serait dépêché de lui couler un bain espérant le réanimer sous l’effet d’une douche froide, mais le petit n’a pas réagi en un seul instant. C’est alors que pris de panique, Gael s’est vu contraint d’ameuter les voisins qui sont accourus.

« Prince avait toujours été séquestré par son père qui prétendait bien l’éduquer ainsi. Il disait que nos enfants n’étaient pas de bonnes mœurs », a témoigné une habitante de l’immeuble.

Un autre a fait savoir que le traumatisme de cet enfant était avancé que la simple vue de son père suffisait pour qu’il tremble de tous ses membres. Il était souvent frappé pour un oui, pour un non.

Gael est resté sourd aux reproches de son entourage sur le traitement affligé à son fils durant tout ce temps. Ce dernier avait été retiré très tôt de la garde de sa mère qu’il ne voyait presque plus, le père s’étant fait justice seul.

« Gael passait son temps à nous tenir compagnie dans la rue, je me souviens qu’il est rentré chez lui à une heure tardive la fois dernière qu’il était venue à une fête que nous avions organisée. Sincèrement, j’étais loin de savoir qu’il gardait chez lui, un enfant en bas-âge dans cet immeuble non électrifié ».

La gendarmerie centrale saisie, Gael s’est vu arrêter et jeter derrière les barreaux. Hors de lui, ce papa n’a pourtant pu s’expliquer sur la blessure remarquée à l’oreille entaillée de son fils sans vie. « Je reconnais l’avoir juste frappé aux mollets pour le corriger », aurait-il répété en larmes.

Les congolais devraient développer cette culture de dénoncer les actes de maltraitance des enfants par leurs parents auprès des Affaires sociales ou des Forces de l’ordre même lorsqu’il s’agit des enfants des autres, pour éviter de tomber dans une situation de non assistance en personne en danger , un acte répréhensible dans d’autres pays.

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