Un hommage à Jacques Opangault 40 ans après sa disparition
Le ministre d’Etat Claude Alphonse Silou a déposé le 20 août une gerbe de fleurs devant la stèle érigée en mémoire de Jacques Opangault, ancien vice président de la République, décédé depuis 40 ans. La cérémonie a eu lieu au rond-point de la Poste, au centre-ville de Brazzaville.
Le ministre Silou a déclaré qu’« il s’agit d’un devoir de mémoire, puisque nous sommes une République indépendante. Jacques Opangault, vice-président du Congo à l’époque coloniale, est à inscrire au registre des pères de l’indépendance de la République du Congo, proclamée le 15 août 1960. Ces hommes ont lutté pour cette indépendance ».
La gerbe de fleurs, en hommage à Jacques Opangault a été déposée à la place où a été érigée sa statue, en reconnaissance de la nation congolaise au combat que cet homme a mené pour l’auto-détermination des congolais à disposer d’eux-mêmes. « C’est un devoir de mémoire, parce que ce n’est pas pour rien que ces stèles ont été érigées», a ajouté le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo.
Né à Boundji, le 13 décembre 1907, Jacques Opangault fait des études dans le cadre d’une école missionnaire catholique puis devient clerc, dans l’appareil judiciaire en 1938.
Il entre en politique après la seconde guerre mondiale et devient le président fondateur du Mouvement Socialiste Africain (MSA) affilié à la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière).
En 1946 il est élu à l’assemblée territoriale mais échoua d’entrer à l’assemblée nationale française. En mai, 1957 il est élu chef de gouvernement sous le titre de « vice-président du conseil gouvernemental ».
Le 28 novembre 1958, le jour de la proclamation de la République du Congo, lors d’une séance de l’assemblée territoriale, il est remplacé par l’Abbé Fulbert Youlou.
Suite aux émeutes déclenchées par ses partisans, il est arrêté en février 1959 puis relâché en aout 1959 et nommé, par la suite, ministre d’Etat dans le gouvernement de Fulbert Youlou en 1960.
Il est vice-président en 1961 et ministre des travaux publics en 1962. Il est de nouveau arrêté en août 1963, après le départ de Fulbert Youlou. A cette étape de sa vie, il décida de rompre avec la politique, avant de mourir le 20 août 1978.