Un militaire condamné à 3 ans d’emprisonnement ferme à Owando
Le tribunal de grande instance d’Owando, dans la Cuvette, a rendu le 10 janvier son verdict sur l’affaire d’un délinquant faunique, arrêté en flagrant délit de détention et circulation illégales de deux pointes d’ivoire, le 27 novembre 2018 dans cette même ville.
Il s’agit de Prince Hadley Mabiala Mboumba, de nationalité congolaise et militaire de fonction. Il a été condamné à trois ans d’emprisonnement fermes, assortis de cinq millions de francs CFA d’amende et de cinq autres millions de francs CFA des dommages et intérêts. La détention et circulation illégales des trophées d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant), sont les faits justifiant cette décision du tribunal de grande instance de cette localité.
Ce combattant de deuxième classe du Groupement para commando des Forces armées congolaise est un trafiquant d’ivoire dans plusieurs villes du Congo notamment Impfondo, Ouesso et Owando. Ces pointes d’ivoires saisies avaient pour provenance le Département de la Likouala où ce présumé délinquant faunique était en mission de lutte anti-braconnage. Mission qu’il avait transformé en campagne de trafic des pointes d’ivoire en complicité avec des braconniers; puis se livrait à la vente de ces produits de faune ce, pour s’enrichir.
Prince Hadley Mabiala Mboumba, 39 ans, avait été interpellé par les agents de la direction départementale de l’Economie forestière de la Cuvette, avec le concours des éléments de la gendarmerie nationale avec l’appui du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.
En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’Arrêté n°6075/MDDEFE/CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.
En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».