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Un nouvel album du groupe Ndima déjà dans les bacs

Le manager du groupe Ndima, Sorel Eta a présenté au magazine Vox son nouvel album, « Makingo ma Ndima », dans le cadre de la promotion de la culture des populations autochtones. C’est le troisième disque du groupe, consacré essentiellement à la chanson et à la danse du peuple Aka de la Likouala, au nord Congo.

« Makingo ma Ndima », les voix de la forêt en langue Aka, comprend 16 titres qui compilent en fait les deux premiers disques sortis respectivement en 2003 et en 2013. Les musiciens y ont aussi inséré de nouvelles compositions musicales.

Présentant l’œuvre du groupe, Sorel Eta explique que la particularité de ce tub est dans l’aperçu assez représentatif qu’il fait de la musique autochtone Aka. Et puis, le disque est accompagné d’un livret qui explique les textes des chansons. « Je pense qu’en matière de la musique traditionnelle, il est important d’accompagner les CD d’un livret pour permettre à celui qui va acheter de comprendre les chansons. Ce livret  est traduit en français et en anglais », indique le manager du groupe.

A la différence des deux premiers albums dont les CD étaient vendus à 5.000 francs CFA, celui de « Makingo ma Ndima » sera vendu à 10.000 francs CFA. « Faire un CD avec livret, ça coute très cher. Ce CD a été pressé en Suisse où tout le travail de production a été fait. Pour le moment, les CD ne sont pas encore arrivés au Congo », souligne-t-il.

Le manager Sorel Eta compte également vendre les CD pendant les tournées du groupe en Europe, car actuellement les disques ne se vendent plus comme hier dans les discothèques. La piraterie a détruit le marché de disques et les musiciens n’y gagnent plus rien. Il n’y aura donc pas de point de vente spécifique, surtout au Congo. Le disque sera vendu partout où le groupe se produira. « Je ferai la distribution directe pendant les concerts. En Europe, par exemple, on a plus de facilité, parce que quand on joue on vend. Et les recettes me permettent d’organiser les voyages », révèle-t-il.

Le groupe Ndima estime se faire une petite santé financière avec les recettes du CD. « Nous sommes très limités financièrement. Nous n’avons pas de sponsors, donc c’est parfois par la vente des CD que nous nous organisons. Pour la promotion de ce nouvel album, je vais distribuer des exemplaires au niveau des médias au retour de ma tournée », promet-il.

Le premier album du groupe, « Mo Aka na Ndima », c’est-à-dire l’homme et la forêt a été produit avec le soutien de l’UNESCO et du gouvernement japonais. C’est cet album qui a fait connaître le groupe tant sur le plan local qu’international. « C’est à partir de ce premier album qu’il y a eu de l’écho sur les populations autochtones. « De toute façon la population congolaise connait la musique des populations autochtones grâce au groupe Ndima », soutient Sorel Eta.

Le deuxième album intitulé « Makingo Ma Betu Ba Aka » qui veut dire les voix de femmes Aka, où il y a que les femmes qui chantent, a été diffusé dix ans après le premier succès.