Un présumé trafiquant d’ivoire, de nationalité congolaise, a été arrêté le 26 avril àBrazzaville en flagrant délit de détention, circulation illégale et tentative de commercialisation de trois pointes d’ivoire représentant deux éléphants massacrés.
L’arrestation a eu lieu à Poto-Poto, dans le troisième arrondissement de Brazzaville, par les éléments de la gendarmerie nationale, avec l’appui de la direction départementale de l’Economie forestière et du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
Ces ivoires proviendraient du district de Zanaga dans de la Lékoumou. Après son interpellation, il a été placé en maison d’arrêt, pour être entendu par le tribunal de grande instance de la ville capitale. Cette arrestation traduit une fois de plus, la volonté du Congo qui s’est engagé à protéger ses éléphants. Il est attendu une peine ferme à l’endroit de ce présumé trafiquant pour condamner sévèrement ces actes ce, pour une bonne cause, celle de la protection de la biodiversité.
En effet la situation est alarmante. Au cours des dernières années, le trafic des espèces fauniques au monde est devenu plus organisé, plus lucratif, plus mondialement répandu, et plus dangereux que jamais. Un rapport publié par Wildlife conservation society (WCS) déclare que les éléphants des forêts d’Afrique ont décliné de 62% en 10 ans. Ce même rapport ajoute que chaque 15 minutes, en moyenne un éléphant est illégalement abattu sur le continent africain pour nourrir une demande insatiable en ivoire. Le commerce illégal des produits de la faune conduit à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde.
En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ».