Un présumé trafiquant d’ivoire arrêté à Pokola
Un sujet Congolais d’origine camerounaise a été arrêté le 4 juillet à Pokola, dans la Sangha, en flagrant délit de détention et circulation illégales de neuf pointes d’ivoire représentant cinq éléphants massacrés.
Bien qu’il soit déjà connu des autorités, l’arrestation de Mahamad Abdou a été l’œuvre d’une collaboration entre la direction départementale de l’economie forestière de la Sangha et des éléments de la gendarmerie Nationale avec l’appui du projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage. Une opération permettant démasquer les méthodes utilisées par ce dernier pour s’enrichir sur le dos de massacre d’éléphants, espèce animale pourtant intégralement protégée en République du Congo.
Mahamad Abdou serait un trafiquant d’ivoire notoire. Il passerait ces commandes d’ivoire auprès d’équipes de braconniers en forêt, puis utilise sa boutique comme couverture afin de revendre à ses clients, clients, provenant non seulement des villes du Congo mais aussi des pays frontaliers avec le Congo notamment le Cameroun.
Pokola serait le centre de stockage des pointes d’ivoire avant vente. Ce présumé trafiquant d’ivoire reconnait les faits qui lui sont reprochés à savoir : la détention et circulation illégales de neuf pointes d’ivoire. Il pourra être aussi poursuivi pour présomption d’abattage de cette espèce animale intégralement protégée (éléphant). Il encourt une peine de plus de 5 ans d’emprisonnement ferme.
L’éléphant est menacé d’extinction dans les forêts du Congo en général et celles du département de la Sangha en particulier à cause du braconnage pour ses pointes. La Sangha est parmi les Départements les plus touché du Congo pour le trafic d’ivoire et le braconnage d’éléphants. Il revient donc à la justice de réprimer strictement ces actes, afin de mieux dissuader et sensibiliser l’opinion.
Tous ceux ou celles qui dérogeraient aux mesures de protection des espèces animales sauvages en République du Congo sont passibles aux sanctions prévues par la loi. C’est dans ce cadre que des interpellations, poursuites judiciaires et condamnations des trafiquants des produits fauniques sont observés fréquemment dans plusieurs villes et localités du pays.
En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’Arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».