Un véhicule percute mortellement 4 autochtones dans la Sangha
Une semi-remorque appartenant à la société Joie pour tous est passée sur cinq autochtones dans la nuit du 24 au 25 avril à Boréssié, un village du district de Sémbé dans la Sangha. Cet accident qui a fait quatre morts sur le coup a épargné un cinquième, aussitôt admis aux urgences à l’hôpital de référence de Ouesso.
L’accident a eu lieu le 25 avril, à 4 heure du matin à Boréssié, un village situé à 44 kilomètres de Ouesso, sur la route Ketta-Djoum. Les cinq autochtones qui venaient d’effectuer le chargement des planches et du charbon de 17 heure à 23 heure dormaient sur la route. Ils seraient ivres-morts après avoir ingurgité du whisky (pollion), du chanvre et des valium (tramadol).
Sur place, quatre des cinq autochtones sont décédés. Nicaisse Nesso, le cinquième qui a été écrasé au niveau de la jambe droite et de l’avant-bras a eu la vie sauve parce que sa tête et son abdomen se trouvaient hors de la chaussée.
Admis le même jour à 8 heure à l’hôpital de référence de Ouesso, Nicaise Nesso, agé de 25 ans vivant à Ketta, comme ses quatre camarades écrasés par le gros porteur de la société Joie pour tous appartenant à un sujet camerounais, a eu double fracture du fémur (au niveau de la cuisse). Son état nécessite une évacuation sanitaire dans un grand centre hospitalier.
«Pour ce genre de cas, l’hôpital de Ouesso est incapable d’assurer des soins adéquats pour souder les os jusqu’à la guérison totale du patient. Voilà pourquoi, nous sommes dans l’obligation de l’évacuer à Brazzaville. L’auteur du véhicule doit donc mettre la main dans la poche afin d’assurer l’évacuation, prendre en charge les soins du patient qui coûtent cher », a expliqué Delphine Missimi une assistante sanitaire de l’hôpital de référence de Ouesso.
« Il faudra une hospitalisation dans un service de traumatologie où il sera mis sous traction, c’est-à-dire que sa jambe touchée sera suspendue pendant plusieurs mois», a ajouté Delphine Missimi.
Quand on examine la distance entre la sortie de virage à l’entrée du village Boréssié et le lieu de l’accident, situé à 300 mètres, on peut facilement déduire que le véhicule ayant écrasé les autochtones devait rouler à vive allure. De même les empruntes laissés par le freinage à quelque 10 mètres des victimes pourrait déduire que le chauffeur était soit distrait ou que son véhicule avait un problème de phares en mauvaise état.
Ce cas des autochtones écrasés à Boréssié ne serait d’ailleurs pas le premier. Des cas similaires ont déjà été enregistrés, à en croire la gendarmerie territoriale de Ouesso. Des campagnes de sensibilisation auprès des populations autochtones et des chauffeurs devaient ainsi se faire régulièrement afin de limiter des cas d’insécurité routière.