Une année prolifique pour le poète Gaëtan Ngoua

L’année 2018 a été d’une inspiration fluide pour le poète Gaëtan Ngoua. En douze mois, il a produit Sentiers d’espérance (174 pages), Ode pour mon enfance (170 pages), A la cueillette des voies lactées (178 pages) et Bruits des lendemains (96 pages). Ces ouvrages témoignent d’une plume dont la muse n’est pas près de tarir. C’est aux éditions Renaissance africaine que cette gamme poétique a été publiée.

La richesse poétique de Gaëtan repose sur la Nature et l’Homme. Si ce n’est pas la Nature qui incarne la première de couverture, c’est l’Homme.

La nature traversée en son beau milieu par ce produit manufacturé de l’homme qui est la route bitumée est, chez l’auteur, le symbole de la percée, de l’évolution, du changement «des mentalités ». Mais la route a aussi pour lui, une autre connotation, c’est le signe de l’élan.

Par cette approche, les premières de couverture des recueils Sentiers d’espérance et c’est urgent, offrent l’image d’une route bitumée. Avec Ode pour mon enfance où l’auteur révèle les souvenirs d’une âme en quête de soi et Mon doux peuple, l’auteur choisit une présence  humaine, tandis qu’avec le recueil A la cueillette des voies lactées, il opte pour le décor du firmament. C’est Bruits des lendemains, une véritable sonnette pour ceux qui ne lisent pas les signes du temps, qui mêle le firmament à la nature, avec au centre de la couverture une ombre humaine debout sur ce qui pourrait être assimilé à une route. Rêves candides en est tout exempté.

Il ressort de l’intellect du poète, une sorte de trilogie nature-humain-route qui habiterait l’homme appelé à s’interroger et à réfléchir sur le sens même de l’humain et de l’existence. La nature à elle seule représente le gisement de toute inspiration susceptible de mettre en marche la machine du développement des capacités intéressantes pour une société meilleure. « Malgré un fond de désespoir, l’avenir de ce chant aux couleurs pessimistes est prometteur », dit-il dans Sentiers d’espérance. Pour le poète, ce recueil est d’une force incontestable, « une élogieuse contribution en vue de bâtir pierre sur pierre la citadelle socio-politique du futur sur une fondation faite de roc après en avoir posé les jalons ».

On note également dans les vers de Gaëtan cette course infini vers la liberté, cette quête de l’unification illustrée d’ailleurs sur la quatrième de couverture de son recueil intitulé Ode pour mon enfance. Ce n’est qu’ainsi que l’on parviendra à cueillir «des voies lactées».

Gaëtan Ngoua est actuellement le président de l’Académie des belles-lettres et inscription de l’Association des jeunes écrivains et artistes du Congo. L’ensemble de son œuvre a été auréolé par le Prix Congo Emergent Award’s, 1ère édition spéciale du septennat 2018, catégorie : Prix Henri Lopes.

Quitter la version mobile