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Une association de jeunes combat le repli identitaire

Le président de l’Association Jeunes cadre, Florian Koulimaya a indiqué le 19 octobre à Brazzaville que le repli identitaire était un antivaleur devenu un état d’esprit ancré dans la routine du quotidien des Congolais. Pour lui, il était donc impératif de prendre conscience de ses effets néfastes. 

« Dans le contexte où on aspire protéger et pérenniser nos cultures, promouvoir le développement local, le repli identitaire pourrait être bénéfique à notre société si on en fait bon usage. Sans pour autant rejeter les autres ou se recroqueviller sur son identité », a souligné Florian Koulimaya, à l’ouverture du colloque sur le repli identitaire.

Développant le thème « comment lutter contre le repli identitaire et quelles sont les conséquences possible à long terme de ce fléau », Alain Akouala Atipault, ancien ministre des Zones économiques sociales, a fait savoir que le phénomène de repli identitaire était accentué par les colons. « Avant la conférence de Berlin, l’Afrique avait son organisation. C’est le colon qui a volontairement détruit l’organisation des royaumes. Après les indépendances, l’élite politique s’est appuyée sur la base ethnique pour protéger son pouvoir », a-t-il dit.

Faisant la proposition pour sortir du repli identitaire, Wilfrid Ngoyi, spécialiste des questions sur l’éducation et les NTIC a souhaité que l’Etat organise la cité en mettant en place des mécanismes pour garantir l’égalité des chances de chacun. « Il faut construire l’identité nationale qui n’existe pas encore. Les jeunes congolais n’ont pas de repères moraux et culturels. Il faut que le Congolais ait confiance en sa justice, sa police et son gouvernement », a-t-il suggéré.

Le premier Conseiller à l’Ambassade du Rwanda au Congo, Athéna Rubayi, après avoir partagé l’expérience de son pays a expliqué que la volonté politique du Président de leur République était de beaucoup pour relever le pays après la douloureuse épreuve qu’il a traversée.

« Il a fallu responsabiliser les Rwandais pour résoudre leur propres problèmes pour que chacun prenne conscience de remettre le pays sur les rails. Une bonne vision, un bon leadership et une volonté politique ont fait que le pays qui était à plat se relève », a-t-elle conclu.