Le Centre d’information des Nations unies (CINU) et l’ambassade du Rwanda au Congo ont revu, le 3 juin 2016, à l’occasion de la journée internationale de réflexion sur le génocide rwandais, des mécanismes pouvant contribuer à la prévention d’un nouveau massacre. Les participants à cette conférence-débat ont également échangé sur les procédures à mettre en place pour achever le processus de réconciliation du peuple rwandais.
Dans le cadre de la 22e commémoration du génocide rwandais, les Nations unies sont revenu, à travers la projection d’un film, sur le déroulement et les conséquences du génocide rwandais, un conflit de type racial qui opposait les tutsis et les hutus, en vue de prévenir d’éventuel conflit considéré comme crime contre l’humanité. Le génocide rwandais qui est d’ailleurs considéré comme le dernier génocide du XXe siècle, fut commis dans le cadre d’une guerre civile opposant le gouvernement rwandais, constitué des Hutus (Hutu Power), au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités d’être essentiellement « Tutsi ». Pendant quatre ans de guerre environ 800.000 rwandais étaient exterminés dont la majorité était des Tutsis.
Les Nations unies à travers cette commémoration expriment sa volonté à empêcher qu’un tel conflit ayant des conséquences néfastes sur l’économie et le social, ne puisse se reproduire. Le génocide rwandais quia occasionné des milliers de réfugiés dont la plupart ont réussi à s’intégrer dans des pays voisins, devient un cadre de réflexion la pour la prévention des conflits dans une Afrique en développement.
« Je voudrais dire à la communauté rwandaise qui est à Brazzaville que le Rwanda d’hier n’est pas le Rwanda d’aujourd’hui. Nous avons passé des années dans une politique de division, d’exclusion, de haine mais nous n’avons rien gagné de cette politique, ni les hutus ni les tutsis n’ont rien gagné. Ce qui est important c’est reconnaitre son identité rwandaise et construire son pays pour nos enfants et nos petits-enfants », a dit l’ ambassadeur du Rwanda au Congo, Jean Baptiste Habyalimana.
Dix-huit ans après le génocide rwandais, le processus de réconciliation est encore en cours. Pour cause, certains estiment que justice soit faite, mais la pauvreté aussi serait un obstacle à l’achèvement du processus de réconciliation du peuple rwandais.