Une érosion menace des quartiers à Mongo Mpoukou

Les habitants des quartiers Ngouambouchi, André Jacques et Tchiloulou dans le 5ème arrondissement Mongo-Mpoukou de Pointe-Noire ne savent plus quoi faire à l’orée de la saison des pluies à cause de l’érosion qui les menace.

« Cette affaire a commencé par les travaux des chinois. Ils ont fait un caniveau pour les eaux de la route nationale à partir de l’église Kimbangiste. Malheureusement, ils ont abandonné les travaux à Ngouambouchi. Quand il y a des grandes pluies, le sol s’érode. La détérioration a provoqué la cassure de l’égout qui ne peut plus canaliser l’eau. Cet égout a été construit pour drainer les eaux de pluies de la route nationale à partir de l’avenue Thystère Tchicaya vers Vindoulou », explique le président du quartier 509, Jean Dieudonné Ehoulou.

« Nous avons des cœurs qui battent la chamaille à l’orée des pluies. Nous avons organisé dans le quartier une opération de planting de bambou pour stopper l’avancée des érosions, mais ces efforts sont restés vains. Bien que les autorités soient informées, l’érosion continue d’avancer. Le maire central avait fait une descente ici avec les grands travaux, rien n’a été entrepris pendant la saison sèche. Bientôt les pluies vont reprendre et le ravin de Ngouambouchi n’est qu’à une centaine de mètres de la ligne haute tension », a poursuivi Jean Dieudonné Ehoulou.

De son côté Léonie Taty Bouanga, habitante du quartier André Jacques, s’inquiète du fait qu’ils savent que dès la première grande pluie, ils ne seront plus là. « L’année passée lors des deux dernières grandes pluies, le ravin a avancé de 80 m. Il a même dépassé la grande avenue. Je suis inquiète devant cette situation. Il est préférable de perdre une maison par incendie que de perdre en un clin d’œil la maison et le terrain. Mon mari ne travaille plus et qu’allons-nous devenir ? Où irons-nous vivre ? », s’est-elle lamentée.

« Ce ravin a déjà emporté plusieurs maisons. C’est triste, nous ne savons plus quoi faire dans ce quartier avec ce ravin. Quand il pleut, on a l’impression de vivre un tremblement de terre, nos maisons sont secouées. L’érosion a déjà fait plusieurs victimes. Les autorités passent de temps à temps, elles regardent et promettent mais rien ne se fait. Quand les travaux exigent des millions, on n’intervient pas. On attend peut-être que les travaux se chiffrent en milliards pour intervenir », a fait savoir Nguiavel, habitant de Tchiloulou.

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