Une remontée de la croissance à 1,9% , selon le conseil du crédit
Le Conseil national du crédit (CNC) a relevé le 12 juillet à Brazzaville lors de sa 2ème session ordinaire trimestrielle que les prévisions économiques tablaient sur un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de 1,9 %, contre une récession de moins de 2,6 enregistrée en 2017.
Au cours de la réunion du comité national du crédit qui a scruté de fond en comble la situation économique et financière du pays, le conseil nation du crédit a indiqué que l’économie congolaise a connu une légère embellie au terme du premier trimestre 2018, due à l’augmentation de la production et l’accroissement des cours du baril de pétrole.
Le communiqué final des travaux a indiqué que cette projection est soutenue par le dynamisme attendu du secteur pétrolier de plus de 12,3 %, nonobstant le recul des activités dans le secteur hors pétrole -4,9 %. Par contre, les crédits bruts à l’économie ont connu une diminution de l’ordre de 7,4 %, en glissement annuel à la fin du mois d’avril 2018.
A cette rencontre, il a été retenu que l’inflation, mesurée en rythme annualisé est prime time à 1,6 %, contre 0,5% en 2017, du fait du frémissement attendu de la demande intérieure de l’inflation importée.
Sur le plan des finances publiques, il est attendu un excédent du solde budgétaire base engagement, hors dons de 5,6 du PIB en 2018, contre un déficit de 5,7 % du PIB enregistré en 2017.
Le secrétaire général du Conseil national du crédit, Michel Dzombala a expliqué que cette session a consacré une large partie aux questions relatives au financement de l’économie à travers les banques, les marchés monétaires et financiers.
« Le financement bancaire a légèrement régressé compte tenu du fait que la conjoncture économique a permis aux banques de mieux gérer, encadrer les risques », a-t-il soutenu.
Michel Dzombala a poursuivi qu’on observe une légère diminution du financement bancaire. A l’opposé, les banques ont connu un frémissement sur le marché interbancaire qui s’est traduit par la signature des conventions entre les banques. Celles-ci a contribué à l’amélioration du climat de confiance entretenu entre les banques dans le cadre des opérations bancaires.
Les participants à cette réunion ont déploré le fait que les banques, les entreprises congolaises ne sont pas actives sur le marché financier de l’Afrique centrale.
La situation des micros finances a été aussi évoquée lors de cette session, notamment la nouvelle réglementation de la Communauté des Etats monétaires de l’Afrique centrale, dans le souci de protéger les épargnants.
Le conseil national du crédit est un organe consultatif chargé de faire les propositions au gouvernement sur la politique économique nationale et les modalités de financement par les banques. La dernière session de ce conseil a eu lieu le 6 mars de l’année en cours.