Une startup sur la citronnelle et le « Bouloukoutou »
Rajah Nkenda Mavouanda et Chaste Bonduel Massoumou, deux jeunes congolais basés à Pointe-Noire, se sont lancés depuis décembre 2017 dans la production agro-alimentaire, notamment de la citronnelle et du « Bouloukoutou », un thé local, pour en faire des produits manufacturés « made in Congo ».
Rajah Nkenda Mavouanda, d’une entreprise privée et Chaste Bonduel Massoumou, fraîchement rentré de la Russie ont décidé de produire, d’une manière moderne, le thé avec la citronnelle, baptisé « citronnella » et le bouloukoutou pour que les Congolais les remplacent à la place du thé importé.
« Les longues tiges de citronnelles et les petites feuilles du « bouloukoutou » sont soigneusement nettoyées. Une fois séchées séparément à la machine, elles sont écrasées avant d’être conditionnées dans de petits cartons à l’image de tous les thés que le Congo importe depuis des décennies », explique Chaste Bonduel Massoumou.
« Il y a eu en moi comme un déclic à la pause-café, alors que je travaillais encore pour un particulier. Le thé importé que je sirotais venait de me plonger dans mes vieux souvenirs qui me rappelaient à la senteur et le goût de la citronnelle et du Bouloukoutou que nous dégustions, autrefois, en famille. C’est de là qu’est née l’idée de transformer ces deux délices en produit manufacturés faciles à transporter et conserver. Ce projet vise à redonner de la valeur aux produits locaux », raconte de son côté Rajah Nkenda Mavouanda.
C’est à Fouta, sur la route du Cabinda à Pointe-Noire que Rajah et Chaste Bonduel entretiennent une pépinière de citronnelle qui s’étend sur un terrain de 1500 m2. « Elle pourra ainsi couvrir un espace de près de 5 hectares », estime Rajah. Les bottes de «bouloukoutou», poursuit-il, en vogue dans le village de Yalankouala, proche de Dolisie et aux alentours de Loutété, sont apportées par un réseau de fournisseurs bien maitrisés.
La production encore artisanale de Citronnella, donc peu dense, se limite encore à la ville de Pointe-Noire. Mais, ont précisé Rajah Nkenda Mavouanda et Chaste Bonduel Massoumou, les démarches sont entreprises pour apporter ces thés à Brazzaville et dans d’autres localité.