L’UNICEF appuie la prise en charge des enfants malnutris dans la Likouala
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) appuie la prise en charge des enfants malnutris dans le district de Bétou dans la Likouala au nord Congo. Ces enfants, en majorité de parents réfugiés, sont aussitôt référencés à l’Unité de réhabilitation nutritionnelle intensive (URNI).
La situation de malnutrition est préoccupante dans le département. Selon une enquête nutritionnelle réalisée en 2016 par les acteurs humanitaires dans le district de Bétou, environ 6% des enfants âgés de 6 à 59 mois souffrent de maigreur ou émaciation. Les cas de retard de croissance sont estimés à au moins de 30%.
Ces enfants sont identifiés dans les sites de réfugiés et au sein des communautés. Leur prise en charge est systématique, assure Alain Koualao, le point focal de l’UNICEF à Bétou. « Chaque cas de malnutrition détecté est aussitôt référé à l’URNI où il y a des intrants spécifiques pour faire rapidement face à de tels cas », indique-t-il.
L’UNICEF a appuyé la formation d’agents spécialisés dans la prise en charge des cas de malnutrition et fournit régulièrement les intrants comme les laits (lait 75, F70). Ces produits coûtent très cher, selon l’URNI de Bétou. Il est difficile qu’un parent réfugié arrive à assurer ce traitement à son enfant. L’apport gracieux des agences humanitaire est très important. L’URNI est gérée par l’ONG Terres sans frontières, partenaire médical du HCR avec l’appui technique et thérapeutique de l’UNICEF grâce aux fonds du gouvernement japonais.
Dans les espaces « Amis des enfants » le nutritionniste passe chaque mois rendre visite aux enfants pour prévenir tout cas de malnutrition. Trois mois après, un médecin passe également pour le même suivi médical auprès de chaque enfant. Les espaces « Amis des enfants » assurent également 70% des repas aux enfants.
Les cas de malnutrition trouvés sur les enfants sont parfois dus à la sous-alimentation en famille. Les repas pris en famille ne sont pas toujours équilibrés et les enfants peuvent être touchés par la malnutrition. Les réfugiés ne disposent pas assez de ressources pour prendre en charge régulièrement la nutrition équilibrée et riche de leurs progénitures.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) fonctionne grâce aux contributions des donateurs, mais manquent actuellement des ressources. C’est dans ce contexte de ressources limitées que le PAM ne supporte que les vulnérables depuis début 2017. Un autre programme, le Cash based transfert, va très prochainement prendre en charge de nouveau tous les réfugiés centrafricains.
Mais cette situation n’affecte pas les cantines scolaires où des milliers de repas continuent à être servis aux enfants.