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UNICONGO plaide pour l’annulation de nouveaux tarifs des péages sur la RN1

Le président de l’Union patronal et interprofessionnel du Congo (UNICONGO), Christian Barros a récemment indiqué à Brazzaville, lors de la séance de travail avec le bureau du Sénat, que les nouveaux prix envisagés sur les péages de la route nationale n°1 allaient entraîner l’inflation des prix des produits transportés entre Pointe-Noire et Brazzaville.

« Nous avons pris acte de vos doléances et nous vous demandons de nous donner une marge de manœuvre afin que nous puissions discuter avec le gouvernement. C’est vous qui êtes sur le terrain et qui aviez constaté que les prix du passage au niveau des péages sur la RN1 étaient exorbitants, en comparaison avec les autres pays de la sous-région », a répondu Pierre Ngolo, le président du Sénat.

« Je sais qu’avec un peu de bon sens, le gouvernement et votre patronat trouverez un terrain d’entente où chacun sera gagnant dans l’intérêt des populations. Le Sénat jouera son rôle de médiateur et de conseil auprès du gouvernement », a promis le président de la chambre haute du parlement.

Pour les responsables de l’UNICONGO, le décret 2019-39 du 28 février instituant les péages au Congo n’a pas tenu compte de la conjoncture économique actuelle car les prix du passage au niveau des sept péages de la RN1 alourdissent considérablement les charges des transporteurs.

« Si vous faites 40.000 francs CFA multiplié par sept péages en aller et retour vous trouvez 560.000 francs CFA qu’un véhicule poids lourd doit payer. Cette somme ajoutée aux taxes fiscalo-douanières et autres charges comme le carburant, vous donnent des sommes hallucinantes », a expliqué Alphonse Misséngui, vice-président de l’UNICONGO.

« Nous avons fait une comparaison avec les prix des péages d’autres pays africains. Au Sénégal, par exemple, le passage des poids lourds coûte 5.000 francs CFA. En Centrafrique, le passage des gros-porteurs s’élève à  1.000 francs CFA, tandis qu’au Bénin et au Cameroun, le passage des poids lourds coûte seulement 500 francs CFA », a ajouté Alphonse Misséngui.

Par rapport à une étude menée par l’UNICONGO et déposée séance tenante sur la table du Sénat, la conséquence du prix du passage des poids lourds dans les péages serait l’augmentation des produits de première nécessité et l’abandon de la RN1, notamment pour les exploitants forestiers de la partie nord.

« Si le prix du passage au péage reste en l’état, la conséquence sera l’inflation sur les produits comme le ciment, le pain, les produits de construction et toute autre marchandise acheminée entre Brazzaville et Pointe-Noire. Les exploitants forestiers de la zone nord envisageraient même déjà d’acheminer leurs bois par le port de Douala au Cameroun ; ce qui sera un  manque à gagner considérable pour le pays », s’est indigné Christian Barros.