Les vendeurs du marché Total s’obstinent d’intégrer le 1er étage
Les vendeurs du marché Total de Bacongo refusent d’intégrer le 1er étage du marché moderne qui a été construit pour leur permettre de vendre dans les conditions optimales. Ils préfèrent occuper de manière anarchique l’espace public pour étaler leurs marchandises, arguant qu’ils écoulaient plus facilement leurs marchandises à cet endroit.
Le marché Total présente un décor qui laisse perplexe plus d’un client et les passagers habitués à emprunter de façon récurrente l’avenue de l’OUA, à cause de l’envahissement des allées réservées aux piétons par les vendeurs. Ces derniers ont même installé leurs tables sur les chaussées, transformant ainsi ces espaces publics interdits d’occupation en un grand marché où les acheteurs viennent s’approvisionner en denrées alimentaires dans des conditions hygiéniques qui laissent à désirer.
Certains commerçants ne se préoccupent pas d’étaler leurs denrées à même le sol et à quelques mètres des canalisations, ce qui fait que ces marchandises sont couvertes de poussières et d’odeurs nauséabondes des eaux de caniveaux.
Dans le lot, des aliments couverts de poussière, envahis par les mouches et vendus dans les conditions d’hygiène douteuse, il y a entre autres les feuilles de manioc, les tomates fruits, les légumes de toute nature, les poissons fumés et salés. A ces aliments, s’ajoutent aussi les produits congelés exposés au soleil de plomb à longueur de journée. Tout cela se passe sous les regards des autorités municipales.
Pourtant ces autorités savent bien que ces vendeurs ont délibérément abandonné les étalages du nouveau marché construit dans les normes requises.
En dépit de moult interventions des autorités municipales sur les lieux pour intimer l’ordre aux commerçants de ne plus vendre à proximité de cette avenue, d’autant plus qu’ils encourent un risque permanent, ils continuent toujours à vendre.
Sur les raisons de cette obstination, l’un des commençants au marché, Auguste Banzouzi, a expliqué qu’ils ont envahi les chaussées des avenues situées aux alentours du marché total à cause des clients qui préfèrent s’arrêter sur les voies pour acheter leurs marchandises. Cette situation a privé de clients tous ceux qui vendent sur le 1er niveau du marché.
Habitué à faire les courses au marché total, Jean Christian Foumouangana a, pour sa part, fait savoir que les autorités municipales n’ont pas tenu compte, dans la fixation des prix pour l’occupation, du revenu des vendeurs. Aussi, la morosité de la situation économique du pays a eu un impact tant sur le panier de la ménagère que sur les acheteurs qui ont considérablement diminué, a-t-il soutenu.
Pierre MBerry, fervent acheteur au marché Total a affirmé que l’organisation du comité du marché est à la base de la pagaille qui fait que les commerçants préfèrent vendre aux abords du marché au lieu de s’installer dans son niveau supérieur.
L’Etat, par le biais de la mairie centrale, devrait imprimer le rythme afin de forcer, ne fusse qu’une partie de ces commerçants d’intégrer le premier module de ce marché en attendant la construction du second pour contenir un nombre important de vendeurs qui vont exercer leurs activités commerciales dans un environnement propice.